Le bonheur du monde

8 03 2009

  

« C’est la possession culturelle du monde qui donne du bonheur » écrit Pier Paolo Pasolini, cité par Alain Tanner dans Paul s’en va. Or l’empire de la marchandise, par la destruction qu’il opère sur le langage, tend à rendre ce bonheur-là impossible.

Cette destruction du langage me paraît être devenue aujourd’hui un thème et un enjeu centraux, à lire par exemple Jean-Pierre Le Goff ou Marie-Dominique Perrot (voir mes précédents billets).

C’est toutefois chez un écrivain que j’ai lu ce thème traité pour la première fois : Ivan Klima, l’auteur tchèque d’Amour et ordures (1988). Dans ce beau roman autobiographique il relate la période où, en même temps qu’il vivait une passion amoureuse déchirante, il revêtit pour son travail la veste des éboueurs de Prague (c’était encore la période communiste). Le thème principal de ses méditations est les déchets –tant les déchets matériels que ceux que la barbarie moderne a vus chez des êtres humains. Mais déjà dans cet ouvrage il évoque le basculement du langage dans l’insignifiance.

Mon amie Dagmar, habitante de Prague,  le croisa à l’époque dans un de ces réseaux d’échange qui permettaient de troquer son logement pour un autre. Klima, un de ces auteurs qui conjuguent éthique et esthétique. Encore une rencontre mayaque souhaitable.

Xavier 


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