Vardan Hovanassian
23062009
Cet après-midi j’avais rendez-vous avec Vardan Hovanassian, Arménien et joueur de duduk, instrument à anche double proche du hautbois.
La télévision est allumée dans l’appartement où il me reçoit, au dernier étage d’un immeuble à Jette. On voit à l’écran le reportage d’une fête à Musaler, à l’ouest d’Erevan. Dans une trentaine de casseroles au niveau du sol se prépare le hach, plat traditionnel qui a pour base un os à moelle qu’on fait fondre. Les riches mangeaient la viande, on récupérait les os, commente-t-il. Je connais, je réponds, il y a ça aussi dans une chanson de chez nous qu’interprétait entre autres le groupe flamand Rum, Maschero : « ils mangent la viande et nous laissent les os, ali, alo… ».
Je suis venu voir Vardan pour qu’il me conseille à propos du voyage que je projette en Arménie. L’atmosphère gagne en cordialité lorsque je lui apprends que j’ai été un peu musicien et qu’il me donne en souriant la mention passable pour le petit test de langue russe auquel il me soumet. C’est dit, il essayera de me renseigner des logements chez l’habitant. Lui-même retourne cet été dans son pays d’origine ; avant cela, il donnera des concerts dans plusieurs pays. A Bruxelles, il sera le 11 juillet au festival Brosella au sein d’un groupe appelé Harman, avec des musiciens turcs. Je lui demande si jouer avec des musiciens turcs n’est pas un problème. Non, me répond-il, je les connais et les estime, nous sommes entre musiciens, pas sur le champ politique. Bien sûr, j’aimerais que les autorités politiques turques reconnaissent le passé ; mais je ne pense pas qu’ils le feront, il y aurait trop à réparer…
Xavier Vanandruel
Catégories : Arménie, Les Mayaques rencontrent, Vardan Hovanassian