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1 07 2009Pour les historiens du futur, ce début du 21e siècle sera sans doute marqué par l’aveuglement des hommes face à l’épuisement de la terre, qu’eux-mêmes auront provoqué.
Il se trouvera des héritiers du situationnisme pour relever comment ce plus grand des périls aura lui aussi été converti en spectacle-marchandise.
Ou encore des biologistes expliqueront que la temporalité de la sélection naturelle n’avait pas préparé l’homme à un tel défi.
Des chroniqueurs attentifs relèveront pourtant l’émergence, dans ces années, de mouvements de résistance. Pas vraiment une résistance conceptuelle ou armée, mais une résistance avant tout d’amoureux, d’amoureux de la vie. Car justement les amoureux sont ceux qui ont entrevu une porte vers l’éternité. Amoureux de la vie, de la terre qui nous est donnée. Dans le documentaire La vie moderne de Raymond Depardon, un vieux paysan dit du travail de la terre, de l’attitude qu’il requiert : « Il ne faut pas aimer son métier, il faut être passionné . »
Des amoureux de la vie organisent pour la troisième fois cet été une « dé-marche de l’après-croissance ». Une déambulation donc, à travers notre pays, pour se sensibiliser et réfléchir, tout en marchant, à notre présence au monde aujourd’hui et demain. Cette année, la dé-marche s’arrêtera à la ferme du Dôrloû (voir le MaYaK 3 où cette ferme est présentée) pour deux jours d’atelier, les 18 et 19 juillet, sur le thème de l’installation en agriculture paysanne, suivis de deux jours de mise en pratique collective à la ferme. Le week-end précédent, les marcheurs se seront déjà arrêtés à la ferme de Morlies à Maubray (près de Tournai), pour un campement climat qui traitera aussi de la souveraineté alimentaire, intitulé… camping du bonheur.
Pour le camping du bonheur, voir : http://www.climatetjusticesociale.be
pour le Dôrloû : www.fermedorlou.be
et pour la dé-marche de l’après-croissance : http://www.demarche.org
Xavier Vanandruel
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