Une couverture de Léo Hallet pour le MaYaK 4

19 07 2009

 leo72.jpg  Léo Hallet 

Léo Hallet est pour le moins un peintre discret. À l’instar des situationnistes (auxquels les journalistes l’ont peut-être trop unilatéralement rattaché), il s’oppose à toute publicité et à toute apparition publique. Il vit retiré, dans un hameau non loin de Lausanne et, depuis les années septante, on ne le voit jamais aux vernissages de ses expositions dans sa galerie de Genève. Comme chacun le sait, après une période réaliste consacrée à faire revivre dans le paysage vaudois le (déjà lointain) projet des Ambulants russes, celui qui fut un ami intime de l’écrivain Maurice Chappaz se tourne vers une forme d’abstraction lyrique qu’il associe progressivement à des installations cinétiques où se révèle toute son ingéniosité d’artisan. Dans cette veine, la désormais célèbre « Sexy Mousse » fait scandale à la Biennale de Venise, en 1997. Depuis, le peintre a abandonné ces formes de création composites pour en revenir, dans la plupart des œuvres qui ont suivi, à la pureté de l’aquarelle et de l’acrylique sur papier, rehaussés de traits au bic (affirmant conjointement, par ces moyens artistiques à la portée de tous, un engagement social et politique). 

L’été dernier, notre correspondant suisse roman a rencontré cette personnalité hors du commun sur un chantier de restauration (des murets de pierres sèches qui entourent les pâturages). Hasard des rencontres, la démarche mayaque a intéressé le peintre… Et après un échange de correspondance (voir l’extrait ci-dessous), Léo Hallet nous a fait l’honneur d’une couverture pour MaYaK (il s’agit du deuxième volet de « traditions modernités » qui paraîtra en septembre 2009). 

En même temps, privilège exclusif, il nous permettait de montrer sur un blog – http://leohallet.blogspot.com – la série de peintures à laquelle s’intègre l’œuvre reproduite en couverture.   

« Au début, je suis dans une forme de concentration ou de relâchement très étendu. Cela prélude à quelques gestes déliés ou concentrés. Rapides mais assurés. J’ai l’impression que cette peinture d’aujourd’hui – je ne dis pas « ma » peinture parce que rien ne m’appartient, je crois -, donc cette peinture plutôt épurée mais rythmique n’a rien d’abstrait. En fait, rien n’est abstrait à mes yeux. Ou plutôt à mes sens. Il y a des champs de forces et je suis dedans… »

Hugues Robaye 

couverturemayaque4.jpg


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