Alpes en Hainaut
27072009C’est à la fin du camping du bonheur, à Maubray, que j’avais rejoint pour un soir la Démarche de l’après-croissance.
Le repas se préparait, sur trois réchauds construits à partir de simples boîtes en fer, d’après une technique africaine. Avant de gagner la table les participants avaient discuté, sous la gouverne tranquille de Cathy, des tâches pour le départ du lendemain, en particulier l’aménagement et la traction des trois charrettes dans lesquelles ils transportent leur matériel. Une des charrettes recèle une petite bibliothèque : j’avais offert le MaYaK 3 pour la compléter.
Une participante tint à me dire qu’il s’agit pour eux de renouveler non seulement le rapport au monde, mais tout autant les rapports humains.
Au cours de la journée il avait été débattu de modes de résistance à des projets inacceptables, dont l’exemple tout proche est l’aménagement, sur des terres appartenant au Prince de Ligne, d’un grand centre européen de glisse (ski sur pistes, glace, mais aussi surf nautique, jet ski…), auquel s’oppose une organisation locale qui, avec humour, s’est donné pour nom la Coordination Internationale des Alpes Occidentales (CIAO).
Je pense aux années 70, à l’opposition à l’installation d’un camp militaire dans le Larzac ou à la centrale nucléaire de Creys Malville… : quand on y ajoute la prise de conscience de l’épuisement des ressources (le rapport du club de Rome), des tentatives de vie autre… il y a tellement de similitudes entre les enjeux perçus, les combats de ces années-là, et ceux actuels…
Je m’étonne alors qu’entre les jeunes comme ceux qui animent aujourd’hui la démarche et les aînés qui militèrent alors, et qui n’ont pas (trop) dévié de leur idéal, une alliance plus visible ne se crée pas.
Pourquoi?
Xavier Vanandruel
Catégories : ecologie, societe