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« Nous allons toujours vers le dehors »: Arthur Rimbaud, André Dhôtel, Paul André

17 08 2009

boisdt40x31.jpg Acrylique sur papier de Paul André: Les bois communaux

 « Le pays où je vis vraiment me demeure inconnu. Depuis que j’en pratique les recoins, que j’en scrute les ciels, que j’en arpente les confins, il ne cesse de dévoiler, en les dérobant, les images fabuleuses d’une vie qui me serait donnée en plus, une vie tour à tour évidente et secrète, autre absolument et néanmoins foncièrement mienne. » Jean-Claude Pirotte, Dhôtel parmi nous (petit essai lumineux accompagnant Le club des cancres, à la Table Ronde).

Je lisais cela et je pensais à ma longue station, le soir précédent, devant cette page recto verso de dessins très singuliers. Il faut dire qu’il y avait un peu de triche : scanné à haute définition, je voyais à l’écran ces dessins et étais occupé à gommer les traces et taches que le temps y avait laissées. La page était très agrandie et les traits des dessins au tracé sans repentir devenaient d’autant plus proches et intimes que je restais longtemps sur eux, plus longtemps et de plus près qu’à l’accoutumée ; suivant lentement  le trait assuré, effaçant les souillures du temps, je retournais aussi à l’état d’origine du dessin ; et cela me semblait un peu magique ; comme une rencontre rare. Ces dessins mystérieux  tentaient de retracer les parcours de certains animaux dans le paysage… Document énigmatique, sans explication, livré à l’interprétation.

parcoursdanimauxret72.jpg   parcoursdanimaux2ret72.jpg

L’auteur : Paul André. Je cherchais à comprendre ; je supposais qu’il avait dû intégrer à sa « géomancie » (voir ci-dessous) ces parcours d’animaux, éphémères. Je repensais donc à ces dessins en lisant le texte de Jean-Claude Pirotte consacré à André Dhôtel qui lui aussi était sensible aux infinis réseaux animés qui traversent un espace donné, qui animent ou tendent un lieu : vols d’oiseaux, trajets de mammifères ou d’insectes, aires végétales, passages imperceptibles …   (lire Terre de mémoire, recueil d’entretiens).

imgp180540x31.jpg : détail

Et en regardant de près cette peinture sur papier de Paul André, je pensais à Dhôtel : deux écrivains sensibles aux lumières des paysages.   

Des géomanciens…

PS: le titre de l’article est repris à un essai de Dhôtel consacré à Rimbaud.

Hugues Robaye


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