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Un paysan chanteur, bâtisseur, api (et perma-)culteur : Rasmadi

24102012

Un paysan chanteur, bâtisseur, api (et perma-)culteur : Rasmadi dans agro-écologie rasmadi2-150x112

Rasmadi est apiculteur, maçon, chanteur.

Je reprends : Rasmadi est chanteur, musicien, apiculteur, permaculteur, maçon, oui, mais sans ciment de préférence, avec de la terre, surtout…

Rasmadi est un paysan burkinabè du centre de Namur (il habite là). « Dans la conception du paysan, en tout cas chez nous, il y a tout. » dit Bernard Lédéa Ouédraogo, le sociologue mossi providentiel (voir nos publications précédentes).

Rasmadi citadin villageois paysan chanteur agroécologique était à la conférence de Pierre Rabhi, à Herve, en septembre dernier…

Ras(ta)madi veut retourner dans son village (à deux pas de Kombissiri, au sud de Ouagadougou) et cultiver la terre et montrer comment construire des maisons « éco-dome », avec des sacs de terre empilés, stabilisés par du fil barbelé qui assure la tenue de l’ensemble. Pas cuits, non, car cela consomme du bois, plutôt recouverts d’une terre fine de termitière amendée de bouse de zébu, pour l’étanchéité (des secrets de chez nous). De l’auto-construction initiée par l’architecte iranien Nader Khalili.

Et la permaculture ? Oui, pour que les paysans soient indépendants, autonomes. Ne dépendent d’aucun intrant et continuent à aimer le terre.  « Au village, on dit que je suis fou, mais on m’écoute en cachette… »

Valoriser le village et ses savoirs vivants et simples.

Rasmadi, paysan chanteur burkinabè. La noblesse de la terre qui devient voix et actes : il recherche actuellement comment se procurer des sacs au prix le plus bas (au Ghana, peut-être ?) pour commencer ses éco-domes…

HR

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Room Music à Comines et Lessines

22102012

Room Music à Comines et Lessines dans Arne Van Dongen room-music-blog-150x112

C’est magique. Ellezelles, le Marni, Comines, Lessines hier… Le cd « Room music » (en résonance avec le MaYaK6) est devenu le nom d’un quatuor avec un répertoire (et un personnel) élargi.

Kathy Adam, Steve Houben, Jacques Pirotton, Arne Van Dongen. D’une prestation à l’autre, je suis émerveillé par la générosité de ces solistes réunis dans une bonne humeur visible. Jacques au jeu si subtil, ténu et décisif en même temps ; une guitare libre qui s’éloigne et se rapproche des autres instrumentistes pour dialoguer alors, souvent avec humour. Bien sûr le jeu de Steve avec ce souffle grésillant, si proche du Rien, qui conclut souvent ses solos. La contrebasse d’Arne bien en avant, parfois nerveuse, parfois douce et ses compositions émouvantes (notamment les « refusés » de 37 témoins (le film de Lucas Belvaux dont notre ami a composé la musique), comme il les présente avec drôlerie). Le violoncelle de Kathy et ses vagues qui soutiennent l’intervention des autres solistes et par moment, ses répons graves. 

Quelle musique ouvragée, comme enluminée… Je dois écrire des bêtises… J’en parlais d’ailleurs hier au pianiste de jazz Fred Wilbo et nous échangions autour de la notion de plaisir qu’il trouvait décisive : ressentir du plaisir avec force est un critère d’appréciation si pas suffisant du moins nécessaire et tout de même déterminant !

Répertoire élargi. Compositions de Steve, notamment cet étonnant arrangement d’une musique élisabéthaine pour sax et violoncelle. Composition amusante et endiablée du guitariste Bill Frisell, avec qui Jacques et Steve ont travaillé ; pièce qui met tellement en évidence la complicité du quatuor… L’univers d’Arne étrange et doux comme cette composition pour une amie disparue ou celle pour un atelier à la prison de Leuven (Louvain), « pour les soi-disant meurtriers ». Une balade de Jacques, celle de Sarah dans la neige. Le travail en superposition progressive de Kathy, des vagues sonores en méditation avec J. S. Bach…

Et surprise, la chanteuse Danièle Copus, de sa superbe voix grave, nous chantait une chanson de Sting sur la fragilité humaine. Accordée avec les musiciens une heure plus tôt…

Magique et émouvant d’entendre au rappel, le morceau final (ce fut le cas dans les trois concerts) : Potterée mayaque, que Steve dédie au chef mayaque présent dans la salle.

Selon moi, l’accord musical est un modèle de monde (et d’ailleurs les anciens Chinois y voyaient l’harmonie de l’univers que reflétait le gouvernement de l’empire). Par excellence, il fait entendre que quelque chose est possible sur notre belle et bonne planète au pillage (d’après le titre du livre tristement augural de Fairfield Osborne).

Chapeau bas et toute ma gratitude, Arne, Jacques, Kathy et Steve ! Début de l’année prochaine à La Fenêtre, à Tournai, on remet ça ! « Ca », mais c’est en fait toujours autre chose. Vivent les belles métamorphoses, la vie en mouvement, d’un dynamisme thermodynamique.

Avant Comines (Komen), Room music enregistrait à Ronse (Renaix) une démo. Plaise aux esprits qu’elle devienne un cd !

 HR




Contre l’exclusion : Joseph Ki-Zerbo & Titinga Pacere

21102012

Contre l'exclusion : Joseph Ki-Zerbo & Titinga Pacere dans Burkina Faso joseph-ki-zerbo-3-300x224

Extrait de À quand l’Afrique ? : entretien avec René Holenstein, éditions de l’Aube.

Le Professeur Joseph Ki-Zerbo est un grand historien africain qui dirigea notamment deux volumes de la monumentale histoire de l’Afrique (par les Africains) et s’engagea dans une action politique de terrain reposant sur une réflexion autour du développement endogène et de la richesse des cultures africaines.

En résonance, une anecdote du premier avocat du Burkina Faso, grands conservateur des traditions africaines, auteur de plus de cinquante livres: Maître Titinga Pacere, rencontré lors de notre séjour en janvier/février dernier.




Événement LEVEL 12B, multimédia. Au Fort de Hollogne (Bierset, Liège) – les 7, 8, et 9 septembre 2012 (2)

18102012

Parcourir le Fort, en long en large, dans tous les sens, pour découvrir les expos.

Artistes variés. Un fil conducteur invisible les relie: étonner le visiteur, l’éloigner du  « prévisible »,  du commun, … à travers différentes thématiques: la nature, l’Homme, et le Monde, la lumière et l’ombre, la guerre aussi…

Déambuler dans les longs couloirs, sombres, de salle en salle …

Croiser dans les grands escaliers principaux du Fort, un landau, et avoir une vision : « le landau dans la célèbre scène de l’escalier monumental  d’Odessa »  dans le film  « Le cuirassé Potemkine »  de Sergueï  Eisenstein (1925), … comme un signe d’insurrection dans ce fort ? … (J’apprends, plus tard, que l’auteur de cette « reconstitution » est Hector Toch, un artiste « décalé », mais en est-il qui ne le soient pas tout compte fait ?) …

 Événement LEVEL 12B, multimédia. Au Fort de Hollogne (Bierset, Liège) - les 7, 8, et 9 septembre 2012 (2)    dans Candice Tourret fort-3-300x168 (photos Anouk Brouyère)

Continuer, dans la grande allée, dehors …

Passer devant une ouverture dans le mur, (une fenêtre?),  et embusqués, tels des snipers ?,  dans l’embrasure, … des petits soldats colorés (figurines en plastique), qui nous surprennent et nous questionnent – avec  émotion et humour aussi – sur  ce lieu, marqué par la guerre, et la mort … Entrer, et là, s’apercevoir qu’il y en a partout, jusqu’au plafond, sur les murs, dans les coins recoins,…

Les soldats de DROWL (Jules Nerbard : musicien, photographe, installation, et Candice Tourret: plasticienne, infographiste, installation) me touchent en plein cœur …

 fort-4-150x112 dans Fort de Hollogne fort-5-150x112 dans Jules Nerbard

Là-bas, au fond de l’allée, à environ 70 mètres, une silhouette curieuse m’intrigue, et à contre-jour, je ne la distingue pas nettement, … une forme – triangulaire ? Conique ? – je m’approche, curieuse …

La Tente de Nath’!

… faite  de branches, de fleurs, de tissus et de coussins … 

Ou un tipi ? Ou un Camp de résistance au fond de cette allée, … oui, derrière la tente, le grand mur criblé de balles, dont je parlais plus haut …

Ou : un maquis ?, ou encore un maquis comme au Burkina ?, oui, Hugues, ce fameux maquis dont je me demandais « mais qu’est-ce que c’est ? »  … «  … un endroit, une sorte de café, où l’on peut se restaurer, prendre un verre, et parler (« palabrer ») et créer des liens … »

Nath’ m’invite chez elle, à  « rentrer » (c’est ouvert !) et m’asseoir, sur le tapis-tissu aux motifs de fleurs … elle me sert un cidre-maison et me propose des noix …

Prendre le temps, sous ce dôme, fait d’un parapluie, bleu, aux motifs de nuages (à moins que ce ne soit un grand œil bleu?), il y a aussi un livre ouvert dans un coin, (un livre sur les plantes) une vieille valise jaune, une idée de voyage …  des petits bouts de Nath’ ici que je découvre un peu plus,  merci Nath’ …

fort-6-300x168 dans Level 12B

Ressortir, les yeux troublés,  quelle heure est-il ? … entre chien et loup…

Faire le tour de la tente : une figure étrange derrière, m’interpelle, sombre, me dit de venir vers elle, … des yeux, comme une figure de loup, ou de chien, …

Nath’ : « … j’ai trouvé un os, une hanche d’âne, dans le désert marocain, il y a quelques années, je l’ai ramené avec moi … » … Je me dis : « c’est dingue »…, je suis subjuguée :

« Nous voilà, au Camp de Nath’, près du mur criblé de balles, sous la protection d’une hanche d’un âne nord-africain, qui  nous sourit de son regard canin … »

Refaire le tour de la tente, en sens inverse, et là comme un sourire – de l’optimisme – qui s’impose à moi, dans ma petite boîte aux images, que je trimballe partout …

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Et je revois ces  épilobes en épi, que j’ai vu là-haut, sur le fort, j’ai pensé :

« … en surface [du fort], les épilobes en épi …
(dont les graines se ressèment et restent viables dans la terre, durant des années) … liens et mailles en réseaux, … in[-fort]mels, qui se créent, dedans le fort, ici dehors, partout … »
 

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 … Mary (Marylène Van Laer, qui a initié cet événement –expo, avec d’autres amis), a mis à jour le blog de l’événement, et nous a envoyé un message, à tous, ce lundi 10 septembre, au soir, tard …

« R.A.S.

MISSION ACCOMPLIE AVEC SUCCÈS.OBJECTIF PLUS QU’ATTEINT.ASSAUT GROUPÉ IMPECCABLE.FULGURANTE FORCE DE FRAPPE.AUCUN BRAS CASSÉ A DÉPLORER.AUTRE INVASION

FUTURE POSSIBLE… »

Anouk Brouyère

PS: Pour plus d’infos, voir ici sur le blog de l’Événement (fait par Marylène Van Laer) :

http://level12b.over-blog.com/




Événement LEVEL 12B, multimédia. Au Fort de Hollogne (Bierset, Liège) – les 7, 8, et 9 septembre 2012 (1)

18102012

 Événement LEVEL 12B, multimédia. Au Fort de Hollogne (Bierset, Liège) - les 7, 8, et 9 septembre 2012 (1) dans Fort de Hollogne fort-2-blog1-300x168

Raconter cet événement –expo, c’est un peu retourner dans le passé.

Dans ce Fort, un lieu, à l’histoire chargée.

C’est un peu raconter un weekend, et un endroit de rencontres.

Où l’on laisse un peu de soi …

À l’origine de ce projet hors du commun, il y a des gens et un lieu exceptionnel.

Le Fort, d’abord. L’un des 12 ouvrages de la Position Fortifiée de Liège (P.F.L.) qui firent face à l’envahisseur allemand en août 1914, et en 1940.

À côté de l’aéroport de Bierset, et entouré d’un important nœud autoroutier, le fort est pourtant devenu un véritable havre de paix: différentes espèces animales et végétales y ont élu domicile, parmi lesquelles plusieurs sont rares ou protégées.

L’Asbl, qui gère ce Fort, une association, sans but lucratif, dont le but est la conservation du patrimoine du Fort et de la mémoire de ses défenseurs.

Et des gens, quelques amis, artistes, qui décident il y a un an (et pour la seconde fois) d’investir ce lieu hors-normes, au Patrimoine et à l’Histoire si intéressants !

Une belle idée qui nous a finalement tous amenés, ce vendredi 7 septembre, jour du vernissage, sous un soleil radieux, à unir et mettre en commun nos forces vives.

Faire de cet endroit, ensemble, le temps de ce weekend, un lieu de rencontres humaines, artistiques et culturelles, multidisciplinaires (vidéo, installations, bijoux, danse, musique, sculpture, peinture, graphisme, photo, peinture digitale, …).

Un lieu où les échanges et les complémentarités qui se créent nous laissent un sentiment d’énergie positive.

Et ce weekend, (8 et 9 septembre), c’était justement …aussi … les journées du Patrimoine.

 

Un lieu hors du commun. Un lieu hors du temps.

On arrive là, en contournant l’aéroport, un petit rond-point, et 100 mètres plus loin à gauche, une petite pancarte « Fort de Hollogne ».

On pénètre l’endroit. Au premier coup d’œil, devant nous, une très longue allée envahie par l’herbe (et du lierre terrestre par endroit). De part et d’autre de cette longue allée, les bâtiments, de béton, et leurs grandes trouées obscures, entrées et    percées de toutes sortes, qui se jouent de la lumière, et l’apprivoisent différemment selon qu’on est le matin ou le soir.

Sur le mur du fond (à environ 200 mètres) – me sautent aux yeux – ces impacts de balles, … comme des orbites noires creusées qui ont troué ce béton, troué des hommes, aussi …

Mais, ici, … le béton … – armé, pourtant, et conçu pour résister aux assauts – … a laissé la  nature, et la vie, reprendre leurs droits, naturellement, humainement aussi …

NOUS sommes là…

Et, partout, autour du Fort, par-dessus, les hautes herbes, et les mousses, les fleurs, les  insectes … et autres renards et oiseaux, …  et,  ah oui !, des chauve-souris !, le soir venu, viendront aussi nous frôler de leurs silhouettes furtives, au-     dessus du Fort, d’où l’on aperçoit – entre les arbres et les affleurements de béton, entre les hautes herbes, et les épilobes en épi – la piste de l’aéroport, et ses lumières,  son va-et-vient nocturne – des gens arrivent, d’autres partent.

 

Entrer dans les bâtiments, un peu comme dans une grotte. Faire un bond en arrière dans le passé.

Le temps y a laissé là aussi des traces: mousses, érosions, humidité, murs et plafonds suintants, où par endroits se forment même des stalactites.

Et pénétrer dans les murs de béton : ou  « passer le mur du son », tant l’acoustique est impressionnante, (nul bruit d’avion ici, on est en-dehors du Monde et du Temps, dans ces murs) …  « parler aux murs » prend ici tout son sens en    quelque sorte, on entre un peu en dialogue avec soi-même, avec ces murs qui nous renvoient nos voix,  et nous isolent du monde extérieur, mais nous y ramènent aussi, en nous « invitant » à la réflexion (celle du son de nos voix, celle du monde  en écho).

Parmi tous les artistes présents, environ 20 musiciens et/ou « performeurs » du son.

Et donc une occasion rêvée pour eux de se laisser aller à leurs expérimentations sonores, bruitistes – bruyantes aussi – mais détonantes et qui résonnent en nous, laissant en nous vibrations, échos, et chaos.

Tous, ce point qui les relie: le son.  Autrement. Bousculer les repères connus.

(suite au prochain numéro)

Anouk Brouyère

fort-blog-150x112 dans Level 12B




Concert Room music à Comines ce vendredi 19

17102012

Concert Room music à Comines ce vendredi 19 dans Arne Van Dongen steve_houben_-_binstock_resize-150x99 imagescaq0uha9-150x100 dans Jacques Pirotton

Steve Houben, Jacques Pirotton, Arne Van Dongen, auxquels viendra se joindre la violoncelliste Kathy Adam, joueront ce vendredi 19 à Comines les compositions du disque Room music qui accompagne le MaYaK 6.

Le lieu: le bar à vin La passion des terroirs 2 rue du Pont Neuf à Comines

L’heure du concert: 21h

Un repas est servi à 19h30 pour ceux qui le souhaitent: réserver au 056 333 800

Vous venez n’est-ce pas?

Xavier




Brève rencontre : Pierre Rabhi

17102012

Brève rencontre : Pierre Rabhi dans agro-écologie pierre-rabhi-blog-21-150x119

Le vendredi 28 septembre, j’écoutais la conférence de Pierre Rabhi, à Bruxelles, au Théâtre Saint-Michel. Le parterre et les deux balcons étaient remplis de monde. J’étais au parterre, au seizième rang. J’avais une enveloppe avec un MaYaK, le document relatif au projet burkimayaque et une lettre (longue) que je lui avais écrite au matin, à la main. Une séance de dédicace était prévue et je voulais en profiter pour lui remettre ce courrier où je lui demandais notamment de participer au prochain MaYaK (« Dons, gratuités, échanges »).

Sa prise de parole fut sans surprise. Il suffit qu’il raconte brièvement son parcours et tout est dit. Au départ un constat : la planète se meurt, maltraitée depuis les années cinquante ; une réaction, une tentative de vivre autrement : l’agroécologie, pratique agricole et humaine, qui respecte la Terre nourricière et ses beautés quotidiennes. Une conduite de vie en accord avec ce respect : la sobriété heureuse (titre d’un de ses derniers livres). Issu d’une culture qui pense aux générations à venir, à l’héritage qu’on leur lègue, Pierre Rabhi a beaucoup voyagé en Afrique pour faire connaître cette agroécologie qui libère les petits agriculteurs de l’emprise des marchands d’engrais et de pesticide et les autonomise. Dans les années quatre-vingts, il diffusait l’agroécologie au Burkina Faso et cherchait avec les agriculteurs des solutions adaptées au Sahel pour lutter contre l’érosion des terres due aux fortes pluies et réduire les effets de la sécheresse en saison sèche. Vendredi, il évoquait Thomas Sankara qui l’avait encouragé ; l’un des seuls chefs d’état à avoir voulu diffuser cette agroécologie liée de près à une pensée de la décroissance… Il louait aussi les forces vives de la « société civile » qui réagissaient à la démence commerciale.

J’étais le troisième devant la table où Pierre Rabhi allait dédicacer ses livres. Je sortais de l’enveloppe L’offrande au crépuscule, superbe témoignage sur l’expérience burkinabè. Cet homme tout frêle derrière sa table, fatigué, que j’approchais pour la première fois, semblait heureusement étonné de retrouver ce livre peu connu, paru aux éditions L’Harmattan en 2001. Frêle, ce corps vulnérable détenant pourtant une riche expérience de résistance opiniâtre ; des décennies de travail apaisant et révolutionnaire pour valoriser une ruralité féconde et moderne. Le hall du théâtre était rempli de monde et de voix. Je lis Rabhi depuis 20 ans et alors je lui disais que j’avais rencontré en janvier dernier son ami Sylvain Korogo. Il me demandait de sa voix bienveillante couverte par le brouhaha de le saluer à mon retour là-bas, en janvier prochain.

Il passe maintenant une grande partie de sa vie à témoigner en public d’un lien avec la terre, si intime, dense et solitaire, actif et solidaire. Je lui remettais au cœur de la cohue cette lettre écrite depuis le calme de la potterée…

HR

Il parle du Burkina :

Du 28 au 30 septembre 2012, l’association « Émergences »  accueillait Jon Kabat-Zinn, Christophe André, Matthieu Ricard, Pierre Rabhi et Edel Maex pour son événement annuel. Trois jours durant se sont déclinés conférences et ateliers sur le thème « Se changer soi, changer le monde ». C’est dans ce cadre que j’ai pu entendre Pierre Rabhi. Merci à Émergences d’avoir permis de mettre en ligne un extrait de la conférence.

Pour plus de renseignements sur les activités de l’association : asbl Émergences, avenue Brugmann 317, 1180 Bruxelles. Et : www.emergences-asbl.org







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