Cinq semaines au Burkina Faso
22012013Retour à Ouaga, 20 janvier 2013
Premières nouvelles de ce voyage de cinq semaines au Burkina Faso, dont un des objectifs est de réaliser un court-métrage sur le village de Bendogo que nous avons visité l’année passée, à deux reprises. Il est seulement à une vingtaine de kilomètres au nord de Ouagadougou, mais c’est déjà la savane et on peut bien se croire loin de tout. Un lac de barrage permet aux villageois d’exploiter à la saison sèche de grandes surfaces de potager où toute le famille travaille à retourner la terre, irriguer, arroser ; des puits, des pompes amènent l’eau qui circule dans des sillons que l’on recouvre de terre pour assurer une fraîcheur continue à la plante qui va croître à côté… Un grand calme règne dans ces jardins potagers où le travail est lent et régulier. Des cris d’oiseaux résonnent ; des rires aussi.
C’est là que nous avons tourné avant-hier quelques premières séquences pour ce court-métrage que nous réalisons en compagnie d’une dizaine d’élèves de l’école secondaire du village. Ils ont de 14 à 18 ans. Ils ne vivent pas tous à Bendogo. La plupart d’ailleurs viennent chaque matin de villages avoisinants comme Zongo, Tongzougou, Daguilma, Pendissi ou encore Wemtenga. Mais ici les villages n’ont pas de frontières ; personne ne sait vraiment où ils commencent…
Les enfants n’avaient jamais tenu un appareil photo… Avec François d’Assise Ouédraogo, de l’association Caméra et Consorts, nous avons fait une brève introduction au cadrage, à la lumière, etc. Une séance d’analyse critique des photos que les apprentis réalisateurs ont faites la première fois. Et puis ce fut ce premier jour de tournage. Deux courts entretiens avec des responsables de l’association des femmes qui s’occupent des potagers. Aujourd’hui, nous retournons au village pour interroger un pêcheur et un fabricant de « bendré », de tam-tam. Dans le mot Bendogo, on retrouve ce mot de « bendré ». Le village serait comme à l’origine de cet instrument de communication… Nous devrions rencontrer le Chef du village, un tradipraticien, des potières, un griot, des tisserandes… Mais nous disposons de peu de temps. Encore trois jours de prise d’images (le court-métrage associera séquences filmées, dessins et photos). Le projet est aussi d’éditer une brochure sur ces villages au destin lié, de faire une sorte de répertoire des ressources naturelles et culturelles.
A compléter au fil des visites…
Bien à vous tous,
Hugues
Catégories : François d'Assise Ouédraogo