Cinq semaines au Burkina Faso 2
7022013 Avec Monseigneur Jean-Marie Compaoré, ancien archevêque de Ouagadougou, à Bendogo, le 22 Janvier 2013.
Le montage du court-métrage sur Bendogo est presque terminé maintenant. Une première vision est prévue pour jeudi 7. Deux séances de projection sont programmées mardi prochain : vous êtes invités à La Maison des Jeunes de Bendogo. Nous projetterons également un documentaire sur des Burkinabè de la diaspora, où témoigne notre ami Madi Niekiema, présent ce jour-là pour dialoguer avec les villageois. Un petit documentaire sur le village, puis un second sur ce Nord tant convoité et surtout connu à travers les séries… brésiliennes ou philippines…
Par ailleurs, il me reste un peu plus d’une semaine pour retourner encore à Bendogo/Daguilma et continuer cette récolte d’informations qui serviront de base à une brochure sur les richesses naturelles et culturelles du village, d’un village burkinabè encore fortement traditionnel. Je pensais avoir le concours des écoles secondaires mais c’est difficile car si les nouveaux programmes poussent les enseignants à faire découvrir aux élèves leur terroir, rien n’est encore prévu comme équipement pour mener à bien ce travail. Dès lors, il faut rencontrer une des personnes ressources qui pourront nous renseigner, explorer soi-même. Nous en discutions avec Madi récemment, lui qui voudrait mettre sur papier les traditions de son village encore dans la mémoire des Anciens, mais menacées d’oubli…
Je suis venu avec quelques exemplaires de ce prototype de projet d’échanges avec Bendogo. Ils ont été remis aux deux associations de village et nous allons en discuter cette semaine. Les choses se font très progressivement et avec mon interlocuteur principal, Aloys Lalsomdé, agriculteur et maraîcher, vice-président de l’association des femmes, nous nous disions avec bienveillance et intérêt, que nous devions apprendre à nous connaître dans nos univers culturels si différents, et que cela nécessitait du temps. Dans l’échange avec le village, un allié éminent, c’est l’ancien archevêque de Ouagadougou, Monseigneur Compaoré, qui nous recevait sur la terrasse de sa maison de Bendogo. Nous lui disions que l’année passée, nous avions rencontré Sylvain Korogo, animateur d’une association d’agroécologie, AVAPAS, et que l’un des projets était de lui faire rencontrer les agriculteurs de Bendogo confrontés à des problèmes de fertilité des sols, de conservation des récoltes et désireux de varier encore plus leur production. Nous avions rencontré cette année des animateurs de l’association DIOBASS Burkina Faso qui prennent le relais des Groupements Naam en proposant des cadres pour la recherche et l’innovation paysannes, également dans une perspective agroécologique… C’était, je pensais, un apport possible de notre association : mettre en contact les maraîchers et agriculteurs de Bendogo avec ces associations qui les encouragent à trouver des solutions aux difficultés culturales qu’ils peuvent rencontrer. Nous avions pu constater que l’information ne passait pas toujours bien ici (et ailleurs ?)…
Des échanges, des visites au village… Des liens qui se tissent.
HR
Catégories : Non classé