Développement ? Endogène ! / « Lire et écrire l’Afrique » : Marchienne-au-Pont, 30 septembre 2017
25092017avec le peintre SAMBO BOLY, Ouagadougou, novembre 2016.
Vous êtes cordialement invités le samedi 30 septembre 2017, de 14 à 22h, Espace 80, 80 route de Mons à 6030 Marchienne-au-Pont pour le premier salon du livre africain.
Le GE! Burkimayak y participe ! L’argument de cette participation :
L’association socio-culturel GE ! (Groupe Esthéthique!) – édition, audiovisuel, expos, rencontres diverses – entretient des relations amicales avec des personnes, associations et ONG burkinabè depuis janvier 2012.
Un double travail : échanges avec un village – Bendogo, au nord de Ouagadougou – & enquête en continu sur le « développement endogène » et ses acteurs locaux. En résultent publications, documents audiovisuels, expositions et surtout un réseau d’amitiés dans des milieux burkinabè complémentaires : sociaux, agroécologiques, artistiques.
Développement endogène selon la notion du grand historien Joseph Ki-Zerbo : chaque personne, chaque famille, chaque groupe/association, chaque ethnie, chaque pays se développe selon des rythmes qui lui sont propres, culturels, intérieurs, intimes… Un développement imposé de l’extérieur contrecarre ce mouvement spontané, naturel…
Dès lors, l’échange avec le Burkina nous a conduits à cette conviction : notre développement endogène, le consumérisme productiviste (produire pour faire consommer jusqu’à épuisement de la terre et des psychologies humaines) aurait à s’inspirer de développements différents, comme ceux, par exemple, du Burkina, reposant sur une agriculture familiale, où la personne a encore en elle un large savoir qui l’autonomise, où les relations sociales ne sont pas encore institutionnalisées par une Sécu, où l’informel simplifie les initiatives…
Thomas Sankara, Joseph Ki-Zerbo, Titinga Pacere, Bernard Lédéa Ouédraogo, Boubacar Sadou Ly, Pando Zéphirin Dakuyo… incarnent au Burkina Faso ce genre de vision du développement endogène et ont écrit à ce sujet (tout comme, chez nous, beaucoup d’acteurs d’un renouveau l’ont fait : décroissants, antiproductivistes, agroécologistes, permaculteurs mais aussi économistes soucieux de donner d’autres finalités à notre développement endogène (reposant sur l’industrie et les technologies) qui semble aller droit dans le mur, ou tout simplement, écrivains respectueux de la complexité de la vie).
Rassembler ces mots et ces voix, c’est ce à quoi tend la revue-livre MaYaK, publication annuelle au centre des recherches du GE!
Comment mieux vivre, dans le Tout, le Bien, le Beau (selon l’injonction du grand Goethe) ? Les réponses viennent autant du Nord que du Sud (de l’Est que de l’Ouest)…
La table mayaque montrera ce réseau d’échanges, en une mini-exposition sons et lumières…
À Boulbi, au sud de Ouagadougou, un domaine dédié aux cultures africaines, novembre 2016.
Catégories : Non classé