• Accueil
  • > Archives pour octobre 2017

Avec Luc Rémy, le 14 octobre 2017, à Quartiers Latins

12102017

Luc et Steve1 Luc, Steve, Inkoli Jean Bofane et Maurice Boyikassé, Ixelles, 2 janvier 2008

Je me souviens de ce 21 juin (2017) : Luc m’appelle et me dit qu’il a écrit un texte sur les fusains de Steve, la nuit précédente. Ce serait bien de le mettre dans le MaYaK9, avec ces fusains, justement ; tu sais, tu as dû les voir sur deux des pochettes de ses cd. Oui, en effet. Rendez-vous avec lui et Steve qui apporte des fusains : « temples et refuges », soigneusement conservés dans une « farde » en plastique noir. Je les rapporte à la maison ; je relis le texte de Luc qui me semble plus décrire des œuvres « non-figuratives », de celles que j’ai vues sur les pochettes des cd. J’en parle à Luc qui me dit oui, mais, tout dans le travail du peintre, est au fond non-figuratif. J’acquiesce à moitié, en ajoutant qu’on pourrait déjà faire de ce travail un « petit MaYaK entre 8 et 9 », comme on y pense depuis un certain temps (dans la tribu mayaque) : à des publications intermédiaires entre les MaYaK annuels, livrets présentant des recherches apparaissant dans les MaYaK suivants : works in progress… J’en parle à Steve qui se met à travailler à de nouveaux fusains en résonance avec le texte de Luc. Hum, je demande aussi à Steve s’il peut écrire un texte sur ses fusains qui s’appliquerait à la série « Temples et refuges ». Oui. Je me dis : il faudrait évoquer cette longue amitié entre Luc et Steve. Nous le faisons le dimanche 2 juillet : un entretien. Je l’ajoute à la publication à venir. Avec Steve Houben, nous apportons une première épreuve à Luc, le 8 juillet. Luc m’avait demandé précédemment si je voulais bien lui apporter Notes sur le cinématographe de Robert Bresson qu’il veut relire (il admire son œuvre pour son exemplaire sobriété). En voyant l’épreuve que je lui apporte, Luc me dit : c’est du Robert Bresson. Steve sourit. Deux jours plus tard, dans sa chambre, aux soins palliatifs de la clinique Saint-Élisabeth d’Uccle, Luc demande à Libali, sa femme, de mettre de la musique. Libali se retourne, Luc est parti.

Comme dans Le septième sceau d’Ingmar Bergman qu’il aimait tant, Luc, ces mois-là, jouait aux échecs avec la mort. Qui a gagné la partie ? Je me demande plutôt s’il faut la gagner. Luc est resté bien (et bon) vivant…

Steve ne sera pas là samedi, il a un concert en hommage à la fille de Jacques Pelzer (au Jacques Pelzer Jazz club, à Liège) et a un sound check cet aprem du 14 octobre, mais – il me le disait au téléphone – sera avec nous, comme notre ami commun, Luc Rémy à qui nous dédions cette après-midi mayaque.

Régisseur son/lumière au centre culturel d’Uccle, Luc, fin connaisseur-amateur de poésie, de musique, de cinéma et d’arts plastiques (en particulier ceux de la Belgique contemporaine), est membre de la « cellule mayaque » depuis les débuts de la revue-livre en 2006.

L’épitaphe que Luc choisie, empruntée à Saint-Augustin : « La seule mesure de l’amour est d’être sans mesure. »

La rencontre mayaque du 14 octobre lui est dédiée.

HR

S&L




« Développement » ? Endogène(s) !

2102017

sa

Très « intéressante », cette participation au salon du livre africain, « Lire et écrire l’Afrique », à Marchienne-au-Pont (Charleroi, Belgique), le samedi 30 septembre 2017.

Il s’agissait pour le GE ! de repenser une table d’exposition où ses activités seraient focalisées sur les échanges poursuivis au Burkina Faso, où l’ensemble du travail (11 ans de recherches, déjà) recevrait cette perspective, cet éclairage, particulier, mais infini aussi.

« Intéressant », inter esse(re), « qui est en nous, parmi nous » comme un foyer qui rayonne… Voilà comment ce mot élimé peut retrouver du sens ? Peut-être…

La notion de « développement endogène » promue par le grand historien africain JOSEPH KI-ZERBO servait de fil conducteur à cette composition/installation de documents divers.

Chaque groupe, chaque individu, chaque nation se développe selon des nécessités qui lui sont propres. Il n’y a pas le développement ;il y a autant de développements que d’organismes individuels ou collectifs, vivants… Ce qui est passionnant, c’est d’observer ces développements, de les confronter, de les penser et de les poursuivre ! C’est du moins notre optique au GE ! Phare Papier/MaYaK.

Dans nos contacts avec le Burkina et au sein de nos « recherches écophiles » – recherches aimantes sur les lieux habités – qui vont pleinement dans cette direction, dans notre regard porté sur le Burkina ou sur la Belgique (en particulier sur Lessines), il s’agit d’observer ces « développements » singuliers et de mettre en relation ceux qui les incarnent : réseauter, disent mes camarades burkinabè.

Boulot passionnant – celui d’un « intellectuel », au sens Kenneth Whitien du terme – d’un humain qui compose, pense, intuitionne dans la société et avec les savoirs qu’il a reçus, de nouvelles formes, de nouvelles ententes, chaque fois retravaillées. Qui s’interroge sur les formes de sociétés ; d’être ensemble. Et qui tente, dans le cadre d’une recherche-action, de les promouvoir dans leurs singularités.

« Lire et écrire l’Afrique », c’était le thème du salon : la mini-expo imaginée pour l’occasion montrait des livres de recherches-actions de grands auteurs burkinabè ; des dépliants d’ONG et assoc qui promeuvent un développement endogène (dépliants plastifiés car précieux objets d’expo, révélateurs d’une façon de se présenter à l’autre), des manuscrits (l’un de Boubacar Sadou Ly sur la culture), des brochures dactylographiées (comme le catalogue des produits de « Phytofla », concoctés à partir de plantes médicinales par l’équipe du regretté Pando Zéphyrin Dakuyo) ; on pouvait aussi entendre les voix de ces promoteurs d’un développement choisi. Par ailleurs, la table montrait les échanges avec le village de Bendogo commencés en 2012 : peintures, photos, dessins d’enfants, documents de présentation de nos partenaires : APIL (Abdoulaye Ouédraogo) & l’association de notre ami permaculteur, Patigidsom Koalga ; enfin le court-métrage – « Villages en savane » – réalisé en collaboration avec les écoles, en un stage orchestré par François d’Assise Ouédraogo, était diffusé en continu.

La table partait de l’un des mandalas peuls que Boubacar Sadou Ly nous avait offerts et s’achevait par un autre de ces couvercles de calebasse que les femmes peules tissent, reproduisant intuitivement les rythmes du cosmos. La table restait sous le regard de ce grand universaliste fondateur de l’école de la sagesse sur dunes, à Dori, aux portes du Sahel ; le docteur Ly, soucieux que chaque développement endogène (qui se lit sur le corps de chacun de nous) entre harmonieusement, sans violence, en relation avec les autres… Un horizon…

HR

sa3 sa2







SEA POSITIVO |
CFDT CARREFOUR BASSENS |
Point de vue d'un simple ci... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | mémoires
| Ecole de Saint-Rabier
| injustice