Cartographier les zones d’influence des habitants-chercheurs
13112018avec Pando Zéphirin Dakuyo & Bernard Lédéa Ouédraogo, 2015 & 2012.
Je prépare un « power point » pour une soirée burkinabè, samedi prochain (le 17 novembre), organisée par Daouda Sanon. J’y parle, notamment, de grands Burkinabè que j’ai eu le bonhonneur de rencontrer, d’interroger, depuis 2012…
Et je revois, par exemple, ce tôt matin-là, à Banfora (Comoé), en 2015. Un rendez-vous avec Pando Zéphirin Dakuyo, dans son bureau jouxtant la pharmacie. Pharmacien formé au Sénégal, il fait le lien entre la pharmacie « moderne » et les pratiques des tradipraticiens (les médecins traditionnels africains) et a fondé la marque « Phytofla » dont j’avais vu les produits ci et là : tisanes, potions et autres médicaments à base végétale.
Il voulait distinguer les vrais tradipraticiens des charlatans, me disait-il. Et puis, il travaillait à « revégétaliser » le Burkina, en organisant un réseau d’herboristes qui cultivent les plants d’herbes médicinales qu’il multipliait efficacement, avec l’aide des travailleurs de son grand labo jouxtant la pharmacie.
Passé/présent, le docteur Dakuyo n’est plus mais sa fille reprend le flambeau !
En préparant ce power point, je me disais : quels habitants-chercheurs merveilleux j’ai eu la chance de rencontrer, comme aussi l’un de ces dieux burkinabè, Bernard Lédéa Ouédraogo, juste après son opération, en 2012 !
Et je me disais : ces hommes si rayonnants.
Leur sphère de rayonnement ! Être en contact avec eux, c’est à leur contact inventer un monde meilleur ; ils irradient cela ; ils diffusent cela dans leur zone d’influence, dans leur rayon d’action ; leurs idées se répandent, leur esprit : ils touchent les citoyens qui sont transformés, veulent agir dans cet esprit : ce sont des îlots, des îles, des continents, des mondes possibles…
Alors, en faire la cartographie, réseauter, tisser : du développement endogène et… politique.
HR
Catégories : Bernard Lédéa Ouédraogo, Pando Zéphirin Dakuyo