Le salut au soleil

26102014

Mahzad Rostami

Cette photo de Mahzad Rostami, jeune artiste iranienne,m’a semblé « iconic » pour prendre un mot anglais qui m’est resté en tête, je ne sais trop pourquoi, continue à résonner et à m’intriguer, à vouloir me dire quelque chose (employé pour présenter le chanteur anglais Morrissey au début d’un de ses concerts). Je ne sais pas ce que veut dire au juste ce mot, mais je lui associe un sens : l’image par excellence de quelque chose…

Ce selfie de Mahzad (publié sur Facebook) a été fait, je le croirais, pour heurter ma mémoire. Dimanche, je revoyais les premières images du film Le merle chanteur d’Otar Iosseliani, des séquences qui nous rappellent notre immersion dans le temps gratuit, les dons du présent : un voile agité par le vent, les ramures balancées, les ombres des nuages qui avancent… Et puis l’accueil du matin, de la lumière. Toutes ces choses simples qui sauvent et donnent espoir… Qui nous rappellent l’indifférence de la nature vis-à-vis de nos menées volontaristes dont elle souffre à en mourir… Nous rappellent, à vrai dire, l’ « amour », la « compassion » à la Jiddu Krishnamurti… Qui font que le premier critère d’action sur le monde devrait être ce respect pour le cosmos…

Mahzad a donné une affiche pour Le lointain de près : Un Iran de jeunes graphismes. Tisser des liens entre sociétés civiles, l’amitié des peuples, un souci plus que jamais d’actualité…

Hugues Robaye

Mahzad 002




Delattre, docteur de l’intimisme

27042009

La toute récente publication de Phare Papier (sortie pour le salon de Fourmies) est une brochure d’hommage (36 pages, 8 euros, basée sur des documents d’archive) à l’écrivain Louis Delattre (1870-1938). Médecin, spécialiste de l’alimentation, pionnier de la radio, directeur de l’académie belge, conférencier pour la Croix-Rouge, cet homme infatigable écrit en pleine maturité quatre traités d’intimisme (comme il les appelle) où il condense en de courts textes aux sujets très variés toute son expérience de médecin observateur des corps-âmes (je veux dire des hommes) et d’hédoniste (une indication : son père était représentant en vins et spiritueux…), nietzschéen, chinois (il lit Marcel Granet l’année de la sortie de son histoire de la pensée chinoise et retrouve dans cette vision du corps humain des intuitions qu’il avait eues comme praticien). 

Au cours de mes recherches sur Delattre, je n’ai pu que rencontrer l’imprimeur fontainois (Fontaine L’Évêque, Hainaut belge), Yves Robert, qui édita en 1970 une biographie (et bibliographie), extrêmement précise, de son concitoyen.

Logique amicale mayaque : il se peut bien que nous rééditions ensemble ces quatre traités d’intimisme… « Because, because we must », chante quelque part Morrissey… 

Un fragment d’intimisme, non dépourvu d’un humour tout surréaliste : 

« J’ai retrouvé marié cet ami d’enfance. Sa femme et ses enfants, d’un air vexé, formaient autour de lui, des excroissances qui me tenaient à distance et m’empêchaient de le toucher à pleines mains.

Il paraissait, même à table et la serviette au cou, un voyageur debout sur le quai de la gare, autour de qui veillent en rond des bagages réclamant jalousement toute la force de ses bras et l’attention de son front. Et belle-maman est cette grande malle noire.

C’est qu’en vérité, épouse et enfants entendent manger eux-mêmes le père de famille. »

hpim0208.jpg

Hugues Robaye







SEA POSITIVO |
CFDT CARREFOUR BASSENS |
Point de vue d'un simple ci... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | mémoires
| Ecole de Saint-Rabier
| injustice