Rêveur d’enfance: Yeung-Fun Yuen en travail

2092009

yuensongeimagesrsumes.jpg  reprise synthétique du story board d’un film de Yuen, en préparation

Un travail méditatif de longue haleine sur des expériences intimes ; un travail qui se fait dans un processus de création où technique et arts se rencontrent – sons, images, dessins, mots progressivement ordonnés – on peut voir comme cela les courts métrages de Yeung-Fun Yuen. Sur son père qui perd la vue et l’équilibre, sur sa ville, Hong Kong, aux rythmes si variés, rassemblés par une danseuse traditionnelle mais qui pour l’heur improvise. Et maintenant sur son enfance, sur l’enfance qui reste en lui : un songe d’enfance. Un film de 10 à 15 minutes qui, porté des mois, occupe les pensées et les songeries… Comme je le disais plus bas, Yuen est présent à toutes les étapes de la construction du film, depuis les premières esquisses jusqu’aux derniers ajustements sons-images… Pour ce songe d’enfance, Yuen a choisi la voie métaphorique : des séquences en parallèle : des enfants qui apprennent à chanter, d’autre en « éveil corporel » ; une alpiniste (qui sera filmée dans le sud de la France) et en superposition un petit bonhomme dessiné : la présence du rêveur d’enfance, de Yuen… Cinéma et cinéma d’animation. 

Ce film, nous ne le verrons pas encore vendredi (n’oubliez pas: Tournai, Maison de la Culture). Le tournage n’a pas vraiment encore commencé : repérages et story board, repris et repris. Une collaboration avec l’atelier Graphoui (Bruxelles), orchestrée par Maria Palacios Cruz et Jacques Faton, se dessine…

Hugues Robaye  




Marché de la poésie à Namur. La poésie ?

15062009

Ce week-end, MaYaK allait à Namur, au Marché de la Poésie.

Un chapiteau était tendu dans la cour de la Maison de la Poésie, à deux pas de la Sambre, rue Fumal, l’une de ces ruelles encaissées du vieux Namur où résonnent les cris des hirondelles. La Maison de la Poésie avec son petit foyer intime à gauche quand on entre (et où l’on sert notamment, croyez-nous (que cache ce pluriel pudique ?…), la Gribousine, bière d’abbaye de Malonne), la salle de spectacle à droite et le chapiteau tout droit, sous lequel se réunissent les éditeurs et où se déroulent les rencontres : un espace vraiment très accueillant. Et l’accueil est à la mesure de l’espace ! (Merci à Éric Brogniet et à Mélanie Godin pour leur invitation).

C’est assez étonnant d’assister à une réunion de personnes qui croient en la poésie. Le public ne suit malheureusement pas vraiment ; qui s’en étonnerait ? Cela intrigue les Mayaques. MaYaK, qui a fait de la communication des savoirs un souci majeur, s’interroge comme il se doit sur la communication du savoir poétique.

Savoir poétique ? Eh bien oui, le poème pourrait être considéré comme une mise en forme particulière de l’expérience humaine, soit une forme de savoir. Je repensais au superbe poème de Marcel Thiry sur cette visite d’un parc national en Californie, quand ses camarades et lui s’en revenaient de leur périple en auto-canons (pendant la guerre 14-18). J’ai toujours trouvé fascinant chez ce poète cette capacité à mettre en mots, en formules rythmées, les dispositions affectives (comme la psychiatrie phénoménologique désigne ce rapport premier d’un homme avec son milieu, les atmosphères de celui-ci, changeantes, les influences qu’il fait accueillir à l’homme, agréables, désagréables, l’échange dynamique et mouvant, rythmé qui s’établit entre eux deux) d’un corps animé. Dans ce cas précis, un homme assis dans un car qui roule, qui perçoit un espace où des choses apparaissent de façon particulière, avant que la réflexion ne les remette en ordre, en place, dans les ombres du « pré-réflexif », du sentir, de la présence… Poésie hyper travaillée et si vraie…

thirymalicieux10x1572.jpg

Marcel Thiry (photo Nicole Hellyn ; document AML)  

Avec Jacques Faton et Muriel Logist, derrière notre table d’ « éditeur », nous nous disions que ce poème mériterait bien à lui tout seul une édition avec illustrations en devenir, à l’image de cette promenade mouvante, story board, dessin d’animation… (à suivre et voilà pourquoi, ci-dessus…). Faire goûter un seul poème (particulièrement cinématographique) à la fois… 

Bref, travailler la communication du savoir poétique, énergie de mots, de sons et de sens distillant une vie plus dense…

Hugues Robaye 




MaYaK 4, images, textes et Jacques Faton

19042009

 des2nbdt72dpi.jpg

Le MaYaK 4 est en bonne voie. Nous en sommes à l’opération délicate et passionnante de la mise en page. À circuler dans ce numéro (le deuxième volet de « Traditions/Modernités »), à passer ainsi d’un texte à l’autre, à voir et revoir les images qui nous sont venues ; celles de la ville en terre crue de Bam, détruite par un tremblement de terre (avec l’architecte céramiste iranienne Faezeh Afchary et l’orientaliste Laurent Mignon), ou celles du jardin chinois revisité, ou de moulins d’Europe (avec l’historien de l’art André Bouyer), ou… à faire tourner toutes ces images en soi,  une sorte de cohérence apparaît, de moins en moins brumeuse. Un numéro de 160 pages !

Un exemple illustré : le cinéaste et dessinateur Jacques Faton se rend près de Düsseldorf ce lundi de Pâques (il pleut et il fait froid), à la Fondation Langen dont l’architecture a été pensée par Tadeo Ando. Il veut visiter l’expo Dubuffet. Mais les portes sont closes. Un lundi me direz-vous, et de Pâques… Évidemment, sortie de nulle part, une petite fille se promène par là et patauge dans l’eau, un appareil photo à la main. Ces circonstances (un équilibre circonstanciel ; on attendait qqch, qqch d’autre arrive ? Un équilibre circonstanciel hasardeux pourrions-nous ajouter (comme la vie ?)) deviennent de plus en plus mayaques. En rentrant, Jacques commence un travail à la plume (qui est déjà au siège de l’association). Il rythmera le MaYaK 4… 

Hugues Robaye

des4nbdt372dpi.jpg des9nbdt172dpi.jpg







SEA POSITIVO |
CFDT CARREFOUR BASSENS |
Point de vue d'un simple ci... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | mémoires
| Ecole de Saint-Rabier
| injustice