Rêveur d’enfance: Yeung-Fun Yuen en travail

2092009

yuensongeimagesrsumes.jpg  reprise synthétique du story board d’un film de Yuen, en préparation

Un travail méditatif de longue haleine sur des expériences intimes ; un travail qui se fait dans un processus de création où technique et arts se rencontrent – sons, images, dessins, mots progressivement ordonnés – on peut voir comme cela les courts métrages de Yeung-Fun Yuen. Sur son père qui perd la vue et l’équilibre, sur sa ville, Hong Kong, aux rythmes si variés, rassemblés par une danseuse traditionnelle mais qui pour l’heur improvise. Et maintenant sur son enfance, sur l’enfance qui reste en lui : un songe d’enfance. Un film de 10 à 15 minutes qui, porté des mois, occupe les pensées et les songeries… Comme je le disais plus bas, Yuen est présent à toutes les étapes de la construction du film, depuis les premières esquisses jusqu’aux derniers ajustements sons-images… Pour ce songe d’enfance, Yuen a choisi la voie métaphorique : des séquences en parallèle : des enfants qui apprennent à chanter, d’autre en « éveil corporel » ; une alpiniste (qui sera filmée dans le sud de la France) et en superposition un petit bonhomme dessiné : la présence du rêveur d’enfance, de Yuen… Cinéma et cinéma d’animation. 

Ce film, nous ne le verrons pas encore vendredi (n’oubliez pas: Tournai, Maison de la Culture). Le tournage n’a pas vraiment encore commencé : repérages et story board, repris et repris. Une collaboration avec l’atelier Graphoui (Bruxelles), orchestrée par Maria Palacios Cruz et Jacques Faton, se dessine…

Hugues Robaye  




Ivresse garantie : Virginie Stricanne et Yeung-Fun Yuen, le 04-09-09

29082009

Deux vernissages en un le vendredi 4 septembre 2009 à
la Maison de la Culture de Tournai, 18h30 et 20h.

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La peintre Virginie Stricanne : Des Géographies bousculées. Expo de nouvelles peintures, voir l’invitation ci-dessus. Sortie de la plaquette catalogue qui mêle écrits et images : textes de Jean-François Bruneau, Jean-Pierre Denefve, Jacky Legge, Chef mayaque. Reportage photographique de Coralie Cardon.    Et…

*

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Projection commentée des deux courts métrages de Yeung-Fun Yuen à 20h, en présence du réalisateur et encore du Chef mayaque (qui a rencontré plusieurs fois Yeung-Fun et a souvent discuté avec lui de la construction de ses films).




Yeung-Fun YUEN, l’enfance

1072009

Un Chinois élabore un court métrage sur son enfance. Il est en Belgique. Il pourrait retourner en Chine. Mais il préfère évoquer les lignes de force de l’enfance. Il commence par assister à des stages de chant choral pour des enfants de différents âges. Il s’assied dans un coin. Plus tard, il prend des photos. Des idées lui viennent : grandir, escalader, nager, surnager, les profondeurs cachées, la surface, le monde visible. Grandir.

Articuler ces images-idées…

Vous ne comprenez rien ? 

J’écris une note au sujet de l’élaboration du nouveau court métrage de YUEN. Bien sûr, je repense aux conceptions lawrenciennes de la compréhension. Qui s’étire, s’éprouve dans le temps, dans la durée. Images-idées en devenir. Comment comprendre ce qui a été et nous fait comme nous sommes, l’enfance ? Je discute périodiquement avec YUEN de son travail patient. Passionnant… Et, à suivre…

Hugues Robaye

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Canevas, début de story boards… À explorer




Yeung-Fun Yuen, une séquence

23032009

Dans la barre de menu, un lien vers une séquence du deuxième moyen-métrage de Yuen :

- « Intime/Monde » commence par un travelling allant de l’extérieur à l’intérieur. Ensuite l’architecture touche le regard, je fais voir la relation entre l’habitation et le territoire en bord de mer. Le son de la foule se superpose aux façades d’immeubles et pousse les images à entrer dans la ville. On découvre les passants sur les passerelles qui prolongent le mouvement de la caméra, et apparaît la danseuse. - 

C’est ce que nous disait le réalisateur, que nous avons rencontré à Tournai, samedi (21 mars), à l’exposition sur la petite édition (à voir, maison de la culture).

Hugues Robaye

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story boards de Yeung–Fun YUEN

26022009

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YUEN, un peintre qui s’est mis au cinéma. Yeung-Fun m’avait raconté le plaisir qu’il avait à concevoir un film, du début à la fin : le travail de scénario – écriture et dessins, croquis -, les repérages pour les lieux mais aussi pour les sons et les personnages ; les dessins des plans – le « story board », où sont esquissés les plans et qui s’assimile autant à une bande dessinée qu’à un rouleau de peinture chinoise de paysage (et les plans séquences en travelling dans « Intime/Monde » sont comme de longs déroulements du paysage urbains de Hong Kong…) ; le travail de prise de vues, avec caméra digitale légère, de prise de sons, le travail de montage en studio, le choix dans les heures de rushes, sur base des story boards, mais avec des corrections et des ajouts au moment où l’on visionne les rushes…

Yeung-Fun Yuen nous a envoyé une suite de plans, dessinés à la plume et à l’aquarelle. Il écrit à MaYaK : « Voici 4 dessins composés parmi les 50 qui ont été utilisés pour travailler mon montage.Quand je dessine d’après les plans de montage qui se trouvent dans l’ordinateur, j’ai l’impression de redonner vie aux images virtuelles, c’est nécessaire pour me situer à nouveau dans une attitude de peintre ou de dessinateur. Mes 50 dessins reconstituent toute l’ambiance de mon film. »


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Ce film, c’est « Intime/monde », dont nous parlions plus haut, enfin plus bas…  

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Yeung-Fun Yuen

22022009

Hier, au Carmel de Kain, je rencontrais le peintre, plasticien et cinéaste Yeung–Fun YUEN, qui me montrait ses deux moyens-métrages : « Errance » et « Intime/Monde ». Les deux films se passent dans sa ville natale : Hong Kong.

Le premier montre son père, professeur de littérature et calligraphe, à la fin de sa vie, presque aveugle. Dans son appartement et dans la ville. Yeung-Fun me disait que l’ « errance », dans la langue chinoise, est liée au mouvement d’écoulement de l’eau et le cadrage de son film montrait un homme qui cherchait appui dans le toucher, un homme à l’équilibre menacé, traçant dans l’air les gestes du calligraphe… Le film au départ était surtout conçu comme une archive personnelle, me disait-il.

Le deuxième film montrait, en de longs plans séquences, animés de lents travellings, la ville natale du réalisateur. La promenade était rythmée par les apparitions d’une danseuse, sur un pont très moderne, qui, par ses mouvements, articulait les différentes séquences du moyen-métrage. La ville, son trafic automobile et humain, ses enseignes lumineuses, mais aussi la nature qui l’entoure, les familles qui l’habitent et se projettent dans le karaoké… autant de vues sur Hong-Kong. Mais surtout, la bande-son, décalée, très travaillée où, me disait-il, se trouvait le regard subjectif du réalisateur…

Et puis Yeung-Fun m’expliquait tout son travail de montage à partir des heures de rushes, ses écritures de scénarios, les story boards qu’en plasticien, il dessine. Ce plaisir du travail dans la solitude, puis en équipe. Bref, une matière mayaque à venir !

Hugues Robaye







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