Victor Démé : Quel monde allons-nous léguer à nos enfants ?

13062012

Victor Démé : Quel monde allons-nous léguer à nos enfants ? dans Camille Louvel P1210001-retblog-150x112 L’entrée de la « cour » de Victor Démé, Bobo Dioulasso (Burkina Faso)

P1210020fb-blog-150x112 dans GAFREH Issouf Dramé et Victor Démé

Durant cette longue période de préparation du voyage au Burkina, j’ai écouté de la musique burkinabè et en particulier le chanteur, Victor Démé qui avait à son actif deux CD.
Son travail me touchait beaucoup. Sa voix, sa guitare, les accompagnements (plus recherchés sur le second album) ; ses appels au peuple burkinabè, en français ou en dioula…
Je lisais sur lui : une vie un peu errante et difficile ; il allait de copain en copain emprunter une guitare… Puis, il rencontre le Français Camille Louvel à Ouagadougou. Et un premier CD sort ; il a déjà plus de 45 ans…
Depuis la Belgique, j’ai pris contact avec ce jeune producteur qui avait tenu un club, « Ouaga Jungle », dans la capitale du Burkina Faso. Maintenant, il animait un studio de production : « Chapa Blues », toujours à Ouaga.
Il m’avait gentiment transmis les coordonnées de Démé. Je lui avais écrit un mail, mais il était resté sans réponse.
J’étais au Burkina le 5 janvier 2012.
Le vendredi 20 janvier, vers 14h, à Bobo Dioulasso (province de Houet) – nous venions de visiter les locaux de l’association GAFREH, dans la maison des artisans et nous prenions l’ombre à une terrasse couverte -, j’appelais ce numéro que j’avais recopié dans mon carnet de voyage. Et le chaleureux Victor Démé nous invitait chez lui, pour le lendemain, à une des répétitions de son nouvel album qu’il enregistrerait un mois plus tard. Accompagné à la basse électrique par Issouf Dramé, il nous chantait huit chansons en s’accompagnant à la guitare.  
Il nous demandait de ne pas diffuser l’enregistrement de cette session acoustique.
Mais voici tout de même l’entretien qu’il nous accorda le lendemain ainsi que sa retranscription.
Comme dans les retranscriptions précédentes, j’ai choisi de rester fidèle à l’expression orale, aux associations propres à celle-ci. Il me semble qu’on y repère la silhouette de l’homme qui nous parle.
Et puis, le français (ou les français) qui ont été adoptés par les cultures africaines ont reçu une part d’elles-mêmes, de leur façon de dire dans la langue. J’ai gardé cette marque dans les retranscriptions que j’ai faites. Personnellement, j’aime cela. Et je préfère à la correction la création, la spontanéité et la sincérité…

HR

fichier pdf Entretiens burkimayaques 4 Victor Démé

Chez Victor Démé, le 22 janvier 2012

P1210026blog-fb2-150x112 dans Issouf Dramé Issouf Dramé armé de sa basse et tenant en main un projet mayaque illustré par Laurence Warnier; Victor Démé et Ramata Nafissatou Ouédraogo. Dans le salon, salle de musique et de télévision.




Alice Bossut

15052012

Alice Bossut dans Alice Bossut alice-003-150x112    alice-011-150x112 dans parcours d'artistes Saint-Gilles

En avril et début mai les fleurs des fruitiers craignent les gelées encore, espèrent des abeilles. Malgré ces aléas  le  renouveau du printemps  me revigore toujours  plus que les certitudes de l’été.  Il y a quelque chose comme ça aussi dans la création: on peut être plus touché par de jeunes artistes qui se cherchent encore que par l’assurance de talents reconnus.

C’est ainsi qu’il y a peu de temps j’étais impressionné par un duo de tout  jeunes musiciens -un trompettiste, un guitariste- dans une rue aux abords du vieux Lille. Ce dimanche j’ai rendu visite à la jeune graphiste Alice Bossut, dans le cadre du parcours d’artistes de Saint-Gilles.

Alice écrit: « Adopter un langage une logique.  Chaque fois, c’est s’aventurer de nouveau sur un chemin inconnu, le rebrousser, essayer ailleurs… Malgré le doute, cette errance permet une forme de liberté. Je ne cours pas, je m’égare… »  Il n’y pas de terme à cette exploration.  Elle me dit: « On ne parvient jamais à épuiser un sujet. »

Suspendus à la vitrine du rez-de-chaussée, des dessins qui donneront peut-être la matière d’un ouvrage. A l’intérieur, un livre, Savon, qui vient de sortir aux éditions Tandem, un loup qui hurle aux étoiles, une assemblée foisonnante…

A voir encore le we prochain, de 14 à 19h, au 135A rue Antoine Bréart.

Xavier Vanandruel




Rayonnement endogène (bis, voire Ter(re)…)

4052012

Rayonnement endogène (bis, voire Ter(re)...) dans Aminata Traore P1230026-ret-fb-150x106 P2060127-ret2-fb-150x110 dans architecture/urbanisme Raoul Soma, Mady Sankara, Laetitia Kiemtoré et sa mère

P1210003-fb-150x112 dans Bomavé Konaté P1190009-recad-fb-150x110 dans Burkina Faso Victor Démé, Séri Youlou et Thomas Zida

Boromo-18-1-8-ret-103x150 dans economie roommusic-150x74 dans Muriel Logist Bomavé Konaté et la pochette du cd qui accompagne le MaYaK6, œuvre de Muriel Logist

Laurence-et-le-Burkina-FB-et-blog-150x104 dans Patrick Armand Pognon Bendogo, Laurence Warnier

Je viens de terminer le texte qui figurera sous le dessin de Laurence Warnier, en dernière page du MaYaK6 qui se pointe à l’horizon. Enfin ! Il y a du retard… Est-ce grave ? Un numéro de MaYaK, pour moi, est une chose organique qui se métamorphose au cours du temps. Toutes ces matières mots et images s’associent et les significations de ces proximités un peu hasardeuses viennent avec le temps. Comme si l’intuition devait mûrir.

Publier, c’est arrêter un moment un processus intuitif, celui de la composition mouvante. Mais aussi en commencer un autre, un autre moment/mouvement, celui de la réception par le public qui va faire d’autres associations. Je crois que nous vivons MaYaK ainsi, nous qui le faisons et y sommes tout ce temps… Je ne sais pas si c’est compréhensible ce que je raconte. Enfin, cette dernière page évoque ce voyage au Burkina que j’ai fait en janvier février passé. Encore ! Voyage déterminant en ce sens que j’ai envie de rester dans ce Burkina que nous avons composé, tous les gens que j’ai rencontrés, tous les auteurs que j’ai lus et moi…

Dans son petit chantier ensoleillé de Banfora, l’ébéniste Raoul Soma m’a montré un ouvrier sous l’ombre d’un manguier, occupé à sculpter avec un maillet des plus primitifs (un simple pieu) et un ciseau à bois l’accoudoir d’un futur fauteuil de salon. Le grand sociologue Bernard Lédéa Ouédraogo nous (avec Ramata Nafissatou Ouédraogo) a parlé des écoles rurales d’antan, une réponse didactique adaptée à l’économie agraire du pays, où le paysan était respecté dans sa langue et dans son amour de la terre. Il nous a parlé des Groupements qu’il a mis sur pied progressivement et de toutes les productions inventives que ses encourageants animateurs de village avaient suscitées. « Nos femmes ont inventé le couscous de pomme de terre ! Savez-vous tout ce qu’elles tirent du fruit du nime? » (Eh bien, je ne pouvais même pas l’imaginer…). La jeune diplômée en tourisme Pingdwende Kaboré veut promouvoir la cuisine traditionnelle burkinabè et la construction en banco (terre crue), des formes de tourisme où le voyageur peut sentir l’habitat traditionnel des ethnies du Burkina. Le nutritionniste Barthélémy Kaboré construit une ferme pédagogique pour sensibiliser les petits Ouagalais au terreau rural. Nous avons rencontré le « coach à l’africaine » Patrick Armand Pognon qui développe à travers l’Afrique un réseau d’ambassadeurs du développement pour promouvoir des projets no budget basés sur l’entraide de cette toile. Le musicien Ousmane Dembélé veut construire une école de musique pour conserver les anciennes musiques que seuls les maîtres en voie de disparition habitent encore vraiment. Le chanteur Victor Démé me demandait ce que sa génération trop souvent coupée de ses racines va léguer aux enfants et petits enfants et chante à cela et irrigue son auditoire. L’économiste Aminata Ouoba nous disait que son boulot à la banque ne lui plaisait pas tant que ça mais, ses jus naturels, ses savons, ses tenues traditionnelles ; ah, s’y remettre avec sa petite équipe de femmes ! Le jeune hôtelier Wendyamb Zongo de Banfora me racontait ses projets au service des voyageurs de passage : faire un petit restaurant dans cette jolie cour, avec des kiosques en paille (« Annexe Jackson », chambres avec ventilo). Le grand avocat Titinga Pacere me parlait des Indignés du Nord et du calme de la vie africaine recherché par les Occidentaux. L’instituteur Mady Sankara me montrait les produits naturels qu’il commercialise et des photos des bâtiments de son association où s’établira bientôt une crèche. La professeur de didactique, Laetitia Kiemtoré me parlait de l’action de son association encourageant le développement, en support aux petites associations villageoises. Le chef de chantier Thomas Zida me disait combien le projet de la Voûte Nubienne permettait au paysan burkinabè de construire sainement et à peu de frais ; et son cofondateur Séri Youlou me racontait les origines de cette belle aventure… « Puissance est plus importante que magie » nous disait le sculpteur de masques Bomavé Konaté, à Boromo. Le sociologue Abdramane Sow nous racontait comment on fait des enquêtes sur les ressources des villages, permettant à son association d’écotourisme de « développer sans abîmer », selon les mots de son grand collègue, Bernard Lédéa Ouédraogo.  Etc., etc.

Qu’elles fassent, pensent, créent, toutes ces personnes m’ont émerveillé par ce rayonnement en elles, communicatif, transformateur, créateur de société… Rayonnement endogène… MaYaK, Observatoire des Rayonnements Endogènes…

C’est bien pour cela que j’ai eu envie de remplacer le mot « développement » par le mot « rayonnement ». Comme si tout était déjà présent. Et simplement à valoriser comme le font Aminata Traoré qui parle de « modernité africaine » ou Joseph Ki-Zerbo qui disait « postmodernité africaine », évoquant cette économie sociale pas spécialement industrielle qu’il sentait revenir en force dans les pays du Nord et qu’il savait encore en puissance et en acte dans les pays du Sud. Laissons donc ces forces du Sud nous aider…

Un Nègre blanc, cousin trop éloigné des des « Blancs-Noirs » (Bernard Lédéa Ouédraogo).




L’impossible L’autre journal

2052012

L'impossible

« Par quel mépris de soi juge-t-on impossible de balayer cette économie qui programme son anéantissement en accaparant et en saccageant le monde? [...] La vie prime l’économie. La liberté du vivant révoque les libertés du commerce. » Ces propos de Raoul Vaneigem,  semblables à ceux qu’il tient avec  la même vigueur depuis de nombreuses années*, je les ai trouvés dans les pages du deuxième numéro d’un nouveau magazine, L’impossible L’autre journal **. Outre la plume de  Raoul Vaneigem, j’y ai reconnu celle  de Francis Marmande, écrivain et critique de jazz,  et le crayon de Benoît Jacques, figure mythique de la littérature jeunesse, qui, assoiffé de liberté, décida un jour de quitter les grands éditeurs pour s’autoéditer.

Le lancement du mensuel L’impossible, d’abord prévu pour le printemps 2011, fut d’abord repoussé à l’automne de cette même année. Le premier numéro sort en définitive le 14 mars 2012:  « Il est né de ce  sentiment finalement assez rare, d’un pari: la confiance ».  Patatras! l’absence ce jour du numéro dans les kiosques gâche la joie : le diffuseur avait fait défaut, sans prévenir du retard.

Mais les rédacteurs persévèrent,  s’obstinant à vivifier des mots semblés morts sur  la grande scène de la marchandise : « sincérité, engagement, morale, foi dans les oeuvres- toutes choses très sérieuses qui n’excluent ni la gaieté ni la légèreté, toutes choses très graves qui n’excluent ni l’ironie ni l’intelligence. Il s’agit de l’espoir qu’un journal entre dans la vie de chacun et, à sa façon, la bouleverse. »

Mots que les Mayaques comprennent.

Bonne chance à L’impossible !

Xavier Vanandruel

* voir en particulier le MaYaK4

** www.limpossible.fr

 

 




Peindre Vivre. Laurence Warnier

29042012

Peindre Vivre. Laurence Warnier dans arts graphiques peintures-Laurence-Warnier-14-avril-2011-012-ret-blog-et-fb-119x150 peintures-Laurence-Warnier-14-avril-2011-032-ret-83x150 dans gravure peintures-Laurence-Warnier-14-avril-2011-043-ret-blog-150x110 dans Laurence Warnier

Je le lui avais demandé ; Laurence m’avait envoyé des photos de son travail pictural en cours. Joliment collées sur un papier noir, et accompagnées d’une lettre donnant des détails.

Après, en avril 2011, j’étais allé voir ces grands tableaux d’un mètre septante sur un (plus ou moins). Pour vraiment voir, et laisser les yeux s’aventurer dans ces compositions. Trois grands tableaux qui s’inséreront dans une suite plus importante : 10 tableaux de cette taille sont prévus, me disait Laurence Warnier, à côté d’une autre dizaine, de plus petit format, précisait-elle.

Le regard s’aventurer ? Oui, se balader, dans ces compositions qui me faisaient penser à des mandalas (une image totale qui exprime l’univers) où des âges de la vie, mais aussi des dimensions de celle-ci (comme l’intériorité ou l’ouverture à la Nature) se seraient déposées.

Se balader, car ces grands tableaux rassemblaient, en parcours centrés, des images et me rappelaient, par leur agencement tournoyant, des jeux de l’oie où les coups d’œil n’abolissent jamais le hasard et font vivre des aventures énigmatiques, qu’on ne comprend jamais tout à fait, mais qu’on ressent et qui nous accompagnent quand on les quitte.

Beaucoup d’images, de motifs très détaillés comme dans des gravures (Laurence Warnier « a fait » la gravure), des couleurs en répons, des dominantes, un parcours tourbillonnant mais aussi structuré… Des cadres, des enceintes et des passages. Une organisation de l’espace (de méditation). Et chaque image, autonome, associée à une autre. 

Naissance à la vie, lien intime à la matière, vie cellulaire, modèles culturels, lien à l’univers, à la chimie du vivant, aux animaux ; les trois grands tableaux déployaient ces temps de la vie …

Une circulation organique. Tout un cheminement de vie. Et on se sentait dans l’intimité de l’artiste (qui est aussi la nôtre).

Enfin, mieux vaut les regarder, ces tableaux…

Techniques diverses : photo, gravure, collages, dessin, carte à gratter, acrylique.

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« Le quatrième tableau, le tableau noir sur lequel je travaille actuellement, parlera d’arbres, de chemins, de carrefours, de directions à choisir, de chemins menant au profond, à la libération intérieure… », m’écrivait-elle dans sa lettre.

Laurence Warnier a collaboré au MaYaK6, bientôt sous presse, illustre le projet burkimayaque et sera au « Parcours d’artistes » de Saint-Gilles, bientôt.

Hugues Robaye




Entretien burkimayaque avec Bernard Lédéa Ouédraogo

26032012

Entretien burkimayaque avec Bernard Lédéa Ouédraogo dans Bernard Lédéa Ouédraogo Bernard-L%C3%A9d%C3%A9a-ret-blog-150x112

Retranscription d’une belle rencontre, et le son suit! C’est aussi le début d’une collection: « Entretiens burkimayaques », avec, à l’image, Laurence Warnier.

fichier pdf Entretiens burkimayaques Bernard Lédéa Ouédraogo, 3 février 2012

fichier pdf Entretiens burkimayaques Bernard Lédéa Ouédraogo, 3 février 2012 version doubles pages pour lecture ordi

 




Muzifar records

12032012

Muzifar records dans Arne Van Dongen Room-Music-18-12-2011-047-ret2-blog21-150x108

 

roommusic-blog1-150x75 Arne Van Dongen dans Flobecq

À la potterée, HR, Arne Van Dongen, Steve Houben, Jacques Pirotton. Et pochette du cd, par Muriel Logist

 

Muzifar, un nouveau label de cd…

Toute musique, est du monde… 

Musique du phare, musique mayaque.

« Muzifar », comme « Putiphar », l’Égypte, comme « phare », comme « musique »…

Enfin bref, nous parachevons un cd qui accompagne le M6, lui aussi en achèvement. Patience!

La musique transforme notre perception quotidienne, elle nous accompagne et nous questionne intimement: « mais si la vie était  rythmes et harmonies et présences fortes ? »  C’est la question que je me pose après chaque concert auquel j’assiste.

En tout cas, cette session d’enregistrement avec Steve Houben, Jacques Pirotton et Arne Van Dongen, en ce week-end au Pays des Collines (Belgique), à Ellezelles, a été… merveilleuse…

Un temps rare. Un temps souhaitable. Un temps simple. Celui d’accords, d’improvisations, d’amusements.

Et puis nous avons mangé ensemble, samedi soir à Renaix, dans l’excellent restaurant bio Boon, avec des amis mayaques. Et le monde semblait différent. Un autre monde semblait possible. Et cette intuition amico-musicale s’intégrait à notre mémoire, à notre vie.

Merci Arne, merci Jacques, merci Steve.

Bon d’autres projets maintenant ? Un cd avec Seybou Victor Démé, le chanteur dioula ?

Hugues




Recevoir et donner

1032012

Recevoir et donner dans arts graphiques CAMILL11-137x150

Ce qui me frappe surtout dans le récit que Hugues fait de ses rencontres au Burkina, c’est la générosité qu’il a croisée. Tout cet engagement de personnes,   individuel  et au travers d’associations…

Dans son Essai sur le don, l’anthropologue Marcel Mauss voyait dans la triple obligation de « donner, recevoir et rendre », le socle originaire (le roc écrivait-il) de toute société humaine. Pourtant, de Thomas Hobbes à Milton Friedman, n’avons-nous pas été habitués en Occident à considérer l’homme comme un loup pour l’homme et l’individualisme possessif, la cupidité sans bornes, comme les vrais invariants anthropologiques? George Orwell, l’auteur de 1984, dont on reparle beaucoup aujourd’hui*, constatait pourtant, chez les gens ordinaires, la persistance d’une morale mesurée et ouverte à autrui, qu’il appelait common decency.

Je repensais à une telle générosité (recevoir-donner) tandis que j’écoutais, à la bibliothèque de l’espace Delvaux à Boitsfort, au milieu d’un public très réceptif,  l’intervention de deux jeunes auteurs -illustrateurs, Stéphane Ebner et Camille Nicolle. Stéphane Ebner présentait un livre,  Réserve**, où il avait recueilli des impressions de la forêt; il avait demandé à Camille d’en assurer le texte. Camille est aussi celle qui met en pages, avec Chloé Vargoz, le numéro 6 de MaYaK.

Samedi 24 mars, en présence du printemps, Camille accompagnera  dans les cités jardins de Boitsfort une promenade contée,  au son de l’accordéon, et  qui suivra un parcours visuel et poétique créé par les artistes et les participants des ateliers menés dans les bibliothèques et maisons de quartier de la commune, et auxquels elle aura collaboré ***

Xavier Vanandruel

* ses écrits sont réédités notamment aux éditions Agone en traduction française

** aux éditions Esperluète

*** départs à 14h30 et  16h30 de la place du Colibri

 




À Mariemont les 30 septembre, 1 et 2 octobre 2011

19092011

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MaYaK/Phare Papier sera au fameux salon du livre de Mariemont, les 30 septembre, 1 et 2 octobre 2011 (www.marchedulivre.org). 

Nous travaillons pour vous, et pour nous (et pour eux). 

Ainsi, vous verrez sur notre table : Le MaYaK 5, « solitudes en sociétés » tome 1 ; 

Le numéro 0 de la nouvelle collection encyclopédique des savoir-faire et vivre vivifiants : « Manifestes pour une vie plus… », suspens ; 

La dernière réalisation du cabanon d’édition Phare Papier : Footballs, de Chloé Money : « J’aurais pu ne jamais m’intéresser au football. De nature très contemplative, autant par tempérament que par nécessité – les hasards de la génétique m’obligeant à me déplacer en fauteuil roulant – le mouvement demeure pour moi un spectacle impossible à expérimenter et donc, une source intarissable de rêverie […] » 

Et les traces d’un projet mayaque merveilleux (prélude à un voyage d’études en janvier/février) : « Labo de Cultures en Terre Burkinabè ? » ; encore du suspens…  L’assortiment mayaque complet. 

Nos amis qui éditent : Pontos : Jacques Faton et Thierry UmbreitLes réalisations de Muriel Logist qui nous a donné des dessins pour notre nouveau site en construction (par Marie Beia et Mélanie Michelet).  Ses nouvelles épinglettes irrésistibles. 

Venez donc nous rendre visite…   




Flâner à Riga

31082011

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Difficile d’imaginer, il faut y être. Une capitale européenne avec très peu de publicités, peu de voitures. Pas de vitrines agressives. Où il fait bon flâner dans les parcs, dans le centre ancien, ou dans ces rues bordées d’immeubles Art Nouveau, beaucoup conçus par Mikhaïl  Eisenstein (le père du cinéaste).

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Où, dans une cave tout près du centre, je croise une jeune Flamande et sa mère, venues se perfectionner en danses traditionnelles lettones.

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Où on est ébloui au grand marché par l’abondance de légumes, de poissons séchés, en plein air ou sous des hangars géants qui servirent jadis d’abris à des Zeppelin. Où j’ai trouvé un ingénieux spiralier à concombre, suis revenu  boire un thé dans une petite gargotte et ai été ravi de me faire comprendre en russe. La Lettonie, pourtant, parle de l’époque soviétique comme d’une occupation  au même niveau que l’occupation nazie. Est-ce exagéré? Au musée national, un documentaire poignant sur Gustave Klucis, pionnier balte du photomontage, arrêté en 1938 à Moscou et qui aurait été exécuté sur ordre de Staline.

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Certains disent qu’il est malvenu de parler encore russe ici. Je ne l’ai pas ressenti, ni au marché ni ailleurs. Ni au théâtre pour enfants, où l’on représentait un conte traditionnel, dit en russe et relatant le voyage d’animaux qui, après des jours sans soleil, partent à la recherche de l’astre, finissent par le débusquer derrière un nuage, le dégagent, l’époussettent et le remettent en service.

En bref, je vous conseille Riga, avant qu’elle ne change.

Xavier Vanandruel







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