Le cabanon Paul André à Charleroi

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Un nouveau campement mayaque, cela fait un drôle d’effet. Vous montez ce dispositif d’expo (cette fois en compagnie de notre correspondante brésilienne Márcia de Araujo (déjà 3 MaYaK 5 vendus à Sao Paulo…)), et puis vous partez et vous laissez derrière vous, pendant presque un mois, une construction de sens (un cheval de Troie mayaque disait Xavier Vanandruel) que d’autres regarderont peut-être…

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« Public mais intime », ainsi décrivons-nous le cabanon, construction de bois et de tissu, dans le document pdf disponible ci-dessus. Faire connaître Paul André en des rythmes de visites variés. Réfléchir  à comment toucher un public (ici de bibliothèque) pour qu’il s’intéresse à un auteur (ou à une initiative) auxquels nous croyons et que nous voulons faire connaître : placarder du sens, publier en publiciste (ce mot osé… a un passé que j’aime bien : un publiciste est un type qui publie, rend public, veut faire connaître. Finalement, je le préfère au mot « éditeur » et il me semble mieux caractériser l’action mayaque (tant dans la revue-livre et les petites éditions que dans les mises en page des affiches du cabanon par Véronique Debliquis), action mayaque toujours un peu expérimentale dans le sens où nous recherchons comment faire pour faire connaître agréablement des pensées-vies que nous jugeons intéressantes.

« Intéressant », encore un mot usé : mais « inter-esse », intéresser, c’est semer une graine dans la chair perceptive de l’autre : des images et des mots entrent en lui, deviennent parmi lui… Inter-esse ! Intéressant. Et puis on se dit que dans et sur cet abri, cette palissade, on peut placarder ce qu’on veut… Suggestif… 

Hugues Robaye

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Le cabanon Paul André à la Bibliothèque de l’Université du Travail (oula), Charleroi

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Le cabanon Paul André sera monté à Charleroi à la Bibliothèque de l’Université du Travail, le lundi 2 mai 2011 et visible dès le 3, jusqu’au 28. 

Et le 27, fête mayaque : dévergonssage, euh, dévernissage, en présence, nous l’espérons bien, des participants aux quatre ateliers d’écriture, organisés par  Marie Beia à partir du travail étonnant de ce poète-penseur d’une ruralité progressiste. Ou d’une Europe des Régions ? 

Le cabanon évolue. Montré à la Librairie Quartiers Latins en janvier et février de cette année, il évoque d’abord le travail de fond de Paul André autour de l’écriture de la mémoire personnelle, familiale et collective. Un travail, en fait, qui touche chacun d’entre nous : comment reprendre, comprendre, approfondir son milieu, ses milieux de vie, par l’écriture… Il propose dorénavant trois rythmes d’entrée pour comprendre le travail de cet écrivain de salubrité publique, disons-le… 

Et le dévernissage : une occasion de nous retrouver et de parler… de l’avenir mayaque…

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Rappelons-le : le cabanon a pu se faire grâce au soutien des Bibliothèques publiques, de la Promotion des Lettres, services du Ministère de la Culture de la CFWB ; et de la Maison de la Culture de Tournai.

Et c’est une réalisation de Mathieu André (ébénisterie), Caroline Léger (textiles), Véronique Debliquis (graphisme) et Hugues Robaye (conception).

Le cabanon Paul André à la Bibliothèque de l'Université du Travail (oula), Charleroi dans actualite mayaque pdf je suis le beau carton d’invitation : ouvrez-moi pour y voir plus clair.pdf




Intervention culturelle de salon 2

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drapsc330cm.jpg Les « draps » 2,50 sur 70 de Véronique Debliquis, voir ci-dessous

La participation à l’organisation de TLP, c’est « MaYaK arrière-pays », « MaYaK société ». Les éditions, c’est « MaYaK bord de Mer », MaYaK solitude, retrait et préparations… « Solitudes en sociétés » : le thème du MaYaK5 qui se prépare en continu et qui sortira (bientôt et avec un peu de retard…) Cette année à TLP, l’intervention du GE ! s’est portée sur l’étage de la « Halle aux Draps » sur la Grand Place de Tournai (imposant bâtiment gothique reconstruit après les bombardements de 1945 et où se tient TLP depuis de nombreuses années). Étage traditionnellement déserté des visiteurs absorbés par l’offre du rez-de-chaussée… Problème concret. D’espace, de circulation dans l’espace. Comment concevoir à l’étage un lieu homogène où des espaces variés s’appellent ? Je détaille ici quelques idées que nous avons essayé d’appliquer. Au rez, un vaste espace central, entouré, sur tout son périmètre, de galeries à colonnades ; à l’étage, il y a ce pourtour (longs couloirs fermés du rez par des fenêtres) et une salle de cérémonies sur le devant. Une verrière recouvre le vide central. Rez et premier étage sont séparés, en hiver, par un velum en toile. Le bâtiment majestueux est comme coupé en deux ; on ne voit plus l’étage depuis le rez… (en discutant avec Jan Godyns, architecte et prof à Saint-Luc Tournai, abordant des questions de scénographie d’espaces publics, il était apparu directement qu’il fallait enlever le voile pour faire sentir au visiteur la majesté de ce bâtiment). Jan faisait de petits dessins montrant comment une circulation pouvait se faire à l’étage. Une discussion avec des professionnels fait avancer les choses ; en particulier avec Jan qui s’impliquait généreusement. Ce projet d’aménagement, de pensée de l’espace est assez… exaltant…Se dire qu’on peut organiser un lieu, y laisser des signes, l’ordonner, lui donner du mouvement… Au lieu de considérer ce lieu, en particulier l’étage, comme une contrainte, il fallait le faire apprécier aux visiteurs. Le slogan – « Promenons-nous dans la Halle » – est vite venu…   

Nous avons déterminé des espaces, en cet étage dissuasif : « Conservatoire de la voix » (lieu des lectures des élèves du Conservatoire de Tournai), « Tables rondes », « Des éditeurs qui vous parlent » (grande table organisée par Sylvie Cuvelier, où 8 éditeurs importants : Nature&Progrès, Aden, Ceriser, Lansman, Esperluète, Daily Bul, L’âne qui butine, CEC avaient fait des dépôts et où on pouvait entendre certains d’eux s’exprimer sur leurs choix de dépôt) ; « Village des écrivains » (où des auteurs sans éditeur au salon présentaient leurs livres) ; « Expos » ; « Cuisine du monde » (avec une sympathique famille cambodgienne (dans le genre, nés ailleurs, ils cuisinent ici…) qui proposait pas loin du village des écrivains, une série de plats délicieux…) ; « Cuisine bio Dôrloû » (important la présence de cette ferme,  noyau N&P (voyez nos liens et devenez membres) du pays des Collines, pas loin de la table d’éditeurs réunis où on trouvait des livres de N&P, pour rappel : première association écologique du pays, avec plus de 7000 membres et des locales, réseau associatif inouï) ; « Arbres à paroles des écrivains publics » (un espace dédié aux écrivains publics de Tournai, très actifs dans la ville (une autre pratique de l’écriture, plus sociale)) et présents à chaque salon : expo de leurs travaux dans la prison ou dans les quartiers, projection vidéo, table pour ateliers d’écriture, pommes bio gratuites (apportées par le Dôrloû) à ceux qui laissaient un petit mot sur l’arbre, ce qui leur aurait permis, peut-être, de gagner des livres (achetés aux éditeurs présents). Espace ateliers : enluminure (Dorothée van Hona) et reliure récup (Broleskine et Corinne Clarysse).

Deux éditeurs en plus à l’étage : MaYaK/Phare Papier (l’édition de pointe en Europe) et le Club des Créateurs Contemporains : table qui réunissait des initiatives éditoriales jeunes, légères et belles… Une signalétique conçue par Véronique Debliquis (dessinatrice et prof de graphisme à Saint-Luc Tournai) signalait au rez ce que le visiteur pouvait trouver à l’étage. Des draps (en papier) de 250/70, accrochés aux arcades du rez (voir photo). Des petits panneaux carrés (30×30) : « promenons-nous dans la halle » reprenant le bonhomme du programme (visuel sélectionné parmi les travaux des élèves de VD) étaient accrochés un peu partout dans la halle. Sur le sol, des autocollants se concentraient près de l’escalier qui mène à l’étage. À l’étage, des panneaux indicateurs signalaient les différents espaces. 

Des expos articulées : expo des éditions « La Licorne » qui fait un travail d’ateliers d’écriture en milieux précaires, articulée à une expo sur les figures contemporaines des littératures africaines et des Caraïbes (proposée par CEC, une ONG bruxelloise qui promeut les cultures africaines et à qui nous avions proposé un dépôt sur la table des éditeurs, animée par Sylvie Cuvelier qui avait réalisé des enregistrements auprès de ces éditeurs où ceux-ci expliquaient leur choix de dépôt, ouf, quelle parenthèse importante…), articulée à un travail d’illustration de Hélène Vandenbussche, en cinquième année à l’Académie de Tournai, sur des nouvelles en cours de parution de Jean-Claude Kangomba qui animait une table ronde avec Inkoli Jean Bofane et Maximilien Atangana, le samedi… Oui, cela tient, cela circule… Expo articulée aux travaux des élèves de Véronique Debliquis (Saint-Luc Tournai), travaux pour concevoir une affiche programme… 

Bref, une certaine cohérence.

Hugues Robaye

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MaYaK aujourd’hui

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runionmayaque540cmret1.jpg Une réunion de préparation pour le M5, dans le décor champêtre de la potterée. Vous reconnaissez le président (que d’aucunes mauvaises langues surnomment « l’âne solennel » ou encore « Sam l’aigle ») qui harangue ses camarades mayaques : Jacques Faton (qui s’est endormi) ; Xavier Vanandruel au premier plan, de dos ; Luc Rémy (à gauche de TH), Muriel Logist (deuxième à droite, de face, avec un béret), Thierry Umbreit (à droite de LR, les deux avec un béret, mais pas le même), Ludmila Krasnova (près de ML) … En arrière-plan, le complexe éditorial et culturel mayaque et l’éolienne du Phare, en construction. Photo de Eugène Chaldei

Le MaYaK 5 se prépare. Avec pour thème : « solitudes en sociétés » ou comment des solitudes nourries (par la musique, le jardinage, le voyage, les liens sociaux interculturels, l’arpentage… Suspens…) génèrent une société plus subtile, aux liens, aux ramifications, plus denses et vivifiants.  La composition d’un numéro de MaYaK réclame du temps. Nous portons longtemps ce numéro en nous, avec ses mots qui viennent de partout et ses images qu’il faut lentement, progressivement associer. Composer tout cela, voir dans ces matières diverses ce qui s’appelle, ce qui se relie, ce qui contraste… Composer et… s’amuser de ces rapprochements, de ces passages… Patience donc, MaYaK le 5 vient… 

Il y a MaYaK mais il y a aussi le cabanon Paul André, que nous retravaillons (avec le graphisme de Véronique Debliquis). Une version plus légère, centrée sur l’écriture de la mémoire, personnelle, familiale, collective (travail au cœur de la démarche de Paul André), sera montrée à Charleroi fin novembre. Cabanon assorti d’ateliers d’écriture centrés, eux aussi, sur ce travail d’écriture disons autobiographique. Les bibliothèques publiques ont reçu la consigne d’aller à la rencontre des publics – et pas spécialement des lecteurs convaincus -, de travailler avec les associations de réinsertion sociale par exemple et c’est à ces personnes, notamment, que s’adresseront les ateliers mayaques. Paul André avait eu l’intention de tenir un kiosque dans la gare de Tournai, où les gens seraient venus déposer des manuscrits ou venus en emprunter. Ecriture spontanée, communication interculturelle et recherche d’identité ; des ateliers (animés par Marie Thiele Beia) partiront de ce souci et d’une pensée de la non violence. Canaliser la violence, les frustrations, par le dialogue, l’échange d’expériences, l’expression écrite ? 

Le GE ! participe également à l’organisation du salon du livre de Tournai. Un salon qui se prépare toute l’année. Composer une programmation, penser la place d’une telle manifestation dans une ville, une région, un pays. Inviter des écrivains, leur faire rencontrer le public. Associer à la préparation du salon différentes institutions d’enseignement, professeurs et étudiants : Académie des Beaux-Arts (texte-image), Institut Saint-Luc (graphisme, scénographie d’espace), Conservatoire d’art dramatique (interprétation de textes), classes du secondaire (rencontre avec les écrivains). Écrivains publics aussi (animations lors du salon). Illustrer des textes, les faire interpréter, produire de petits livres, exposer des travaux d’étudiants…  Que le salon génère une animation littéraire qui dépasse les deux jours de sa tenue (13/14 novembre 2010). Animation littéraire ? En fait, un salon du livre fait réfléchir à l’expression du sens, au rapport à l’écrit (écrire, c’est exprimer, penser/poétiser notre présence au monde ?), à la publication de cela (nécessaire ? Pas toujours…), sous différentes formes, du fanzine (petit livre texte-image photocopié) au livre offset. Fait réfléchir à toutes les formes que l’expression du sens peut prendre. Donc animation dans un sens très actif : montrer l’énergie de la vie qui passe dans ces activités éditoriales. Nous avons en projet des blogs qui montreront toutes ces interactions au cœur du salon et seront comme des vitrines de l’expérience éditoriale et de la vie possible des écrits autour de nous… 

Le GE ! est cohérent et… bosse ! Ainsi, Ludmila Krasnova travaille à un nouveau site (qui sera fait de dessins en NB). Il montrera deux espaces : un bord de mer (très tendance, ça) avec le phare et ses étages (vous le connaissez) et un arrière-pays avec un arbre et une cabane (et un potager, si nous avons encore le temps…). Cet « arrière-pays », c’est le côté public du GE !: salon du livre, cabanon etc. 

Entre-temps, le blog ci-présent (qui vient de dépasser ses 20000 visites) assure la relève… 

C’étaient quelques nouvelles du Phare… 

Hugues Robaye




Paul André se présente

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Le tableau d’ouverture du cabanon…

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Le cabanon Paul André en construction…

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Quelques photos du cabanon, alors encore en construction (d’autres photos bientôt!). Avec deux des premiers tableaux (dans un graphisme de Véronique Debliquis). Et la vitrine qui montre certains objets reproduits dans le parcours articulé qui jalonne les parois extérieures du cabanon.

À la Maison de la Culture de Tournai jusqu’au 8 novembre.

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Le cabanon Paul André à La Maison de la Culture de Tournai (10/10-08/11)

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Chouette, le cabanon Paul André est en place à la Maison de la Culture de Tournai. Encore un peu en construction mais bientôt achevé. Je crois qu’heureusement, il ne sera jamais achevé ; il ne doit pas être achevé ; je m’en suis rendu compte en commençant à réfléchir à ses possibilités, en le voyant devenir réalité, hier (09-10-2009).  Donc, deux cadres de bois – en C – qui s’emboîtent (œuvres de Mathieu André, le fils de Paul André), des « murs » en tissus simplement fixé par des velcros (Caroline Léger  les a conçus) et donc éminemment amovibles. La structure en plusieurs cadres assemblés par des papillons et donc destinée à voyager assez facilement, de bibliothèques en centres culturels. Une surface au sol de 12 m² avec nécessité d’un passage autour. Sur les parois extérieures des tableaux, pour l’instant imprimés sur toile et sur papier chez « Visual Pub » à Tournai qui a fait un travail très efficace, rapide et de qualité… Des tiges de bambou fixées sur la partie sup du cabanon d’où pendent des cordelettes de chanvre reliées à une baguette de sapin à laquelle sont attachés  les tableaux (avec des pinces à linge du plus bel effet cabanonique). Simple… 

Un parcours dans l’écriture-vie ou l’œuvre-vie de Paul André, articulé en une douzaine d’étapes. Un très beau travail graphique fait par Véronique Debliquis (Saint-Luc Tournai) qui a joué sur la forme ronde (une autobiographie inédite de Paul André s’intitule Le Tourne-en-rond et se compose de courts récits-souvenirs sur des périodes différentes de sa vie, où il développe son amour pour la forme ronde (dans le genre de l’autobiographie colorée du peintre Kandinsky)).  À l’intérieur, des photos du bureau de PA, faites par Caroline Léger, des peintures de PA et des monotypes de Nicole André. Et un téléviseur où passe en boucle un montage réalisé par Nicolas Rumpl à partir de séquences tournées par Notélé, la télévision régionale picarde (merci à Notélé !). Et le visiteur peut déposer dans une urne des œuvres inédites sur la mémoire personnelle, familiale et collective : PA avait voulu ouvrir un kiosque à inédits dans la gare de Tournai. Nous prolongeons ainsi ce projet, en nous focalisant sur le travail de mémoire, à la base de l’œuvre du poète-penseur Paul André, et en demandant au visiteur ce genre de texte porteur de socialité. 

Le cabanon, une construction intime dans des espaces publics, un autre espace, un autre temps, des autres temps, rythmes, proposés à notre époque d’affairisme. Le lieu-âme d’un écrivain engagé, nécessaire, déterminé. Passer, regarder, écouter, voir l’écriture de PA, lire des textes de lui, voir son écriture… Une vitrine avec des objets que l’on peut voir sur les tableaux du parcours complète le cabanon. L’accrochage aisé permet de changer rapidement un tableau qu’on aimerait améliorer. Une exposition en devenir… 

Un cheval de Troie mayaque ! comme disait Xavier Vanandruel

Bientôt des photos… 

Hugues Robaye 







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