MaYaK/Phare Papier/GE!, cette année 2019…

6112019

wpo5 chezl3 ceh5 Journées Wallonie Portes ouvertes, Potterée ; Chez Lucy, Lessines ; Marchienne au Pont

État des lieux mayaque…

MaYaK, la revue-livre du Groupe Esthéthique ! asbl (GE! : éthique + esthétique) existe depuis 2005 et s’est développé, tel un organisme tout au long de ces bientôt 15 années…

C’est en revenant de Slovaquie que je me suis demandé comment inventer quelque chose qui mette en valeur tout l’héritage (culturel, au sens large, vivifiant, vitafère, écrivais-je jadis) que j’avais reçu, que je recevais et recevrais selon des associations, des analogies spontanées de sens ; des rencontres qui n’allaient cesser, sauf (RIP)…

Jouer avec des formes de communication : édition, audiovisuel, expos, rencontres…

L’état providence belge m’avait encouragé à terminer mes études de philosophie ; je lui devais de rester dans ce « mécontentement joyeux » à la Krishnamurti : ne jamais se satisfaire de l’état de fait, rester un ado (un soleil qui se lève) constamment mais ne pas jouer au casse-pied de service, rayonner la force de la vie, depuis la nature (et la culture)…

Produire de l’information sensible, une/des vision(s) du monde, de comment vivre ensemble (et seul) au mieux sur cette planète. Les bonnes belles et larges réponses (petit rappel de Goethe) ne manquent pas mais les infos pullulent et il me semblait intéressant d’en associer certaines dans un esprit qu’il me plut d’appeler « mayaque », du nom de ce théâtre à Žilina (Slovaquie), un théâtre de marionnettes dont le nom signifie « phare ». Des sonorités à la fois douces et explosives (comme cette dernière consonne occlusive, telle une claque) . Et puis l’image du phare, entre terre et mer et ciel, qui lance des signaux, des repères…

Revue-livre, cabanon d’édition, audiovisuel (Muzifar records & Télémayak), expos, observatoire écophile (recherches aimantes sur les lieux habités), observatoire des rayonnements endogènes (à partir notamment du Burkina Faso (Burkimayak), mais aussi appliqué à nos régions : comment chaque communauté humaine/naturelle se développe selon ses principes à elle) : l’organisme se ramifiait et chaque branche tenait au même tronc et une circulation naissait…

Donc un état des lieux provisoire :

Un double MaYaK se prépare, consacré à la thématique : « mort, résurrection et insurrection des villages » ! Un questionnement et je pourrais ajouter un point d’interrogation à cette proposition… Serait-ce d’espaces où l’homme peut être plus en contact avec la nature (le village), où la densité de population est moindre, que viendraient, de façon privilégiée, des réactions au consumérisme productiviste ? Plusieurs conditionnels dans ce qui est déjà une question… Le village existe-t-il encore chez nous ? Qu’est-ce qu’un village ?

À cette dernière question, j’ai cherché des réponses au Burkina Faso, en janvier/février derniers ; je suis rentré avec beaucoup d’enregistrements autour de cette question du village, là-bas. Cette enquête : une base pour monter une expo compacte : textes (peu), images, sons, images animées qui déplierait une publication textes/images comportant plus d’écrit ! En préparation.

Expo et album pour introduire, dans le « village » de Flobecq, le Burkina Faso : un accord de coopération a en effet été signé des deux côtés fin 2018 et début 2019. Accord sur papier. Qu’en faire ?

L’assoc GE ! (Groupe Esthéthique!) et l’ONG burkinabè APIL (action pour la promotion des initiatives locales) sont les deux facilitateurs de cet accord. L’optique du GE ! et d’APIL : les deux pays ont des niveaux de développement très différents mais le Burkina repose toujours sur une agriculture familiale et sur ses villages, menacés, mais soutenus, par des ONG et des associations agroécologiques conscientes des méfaits de l’agriculture industrielle et chimique. Comment le village et la relation à la terre sont-ils vécus ici et là-bas ? Croiser les regards pour s’interroger sur notre présent et ses relations à l’histoire, sur le mode de développement que nous avons privilégié. Et penser l’avenir…

Ces questionnements trouvent un cadre propice au cœur d’un nouvel engagement du GE ! : dans la commission du patrimoine de Flobecq. Patrimoine naturel, humain, culturel, architectural : comment les populations diverses vivent le territoire rural de Flobecq ? Y a-t-il encore une différence fondamentale entre campagnes et villes ? La commission permet d’aborder beaucoup de sujets liés à l’habiter, aujourd’hui : géographie naturelle et humaine : un horizon de réflexion et de sensibilité infini…

L’un des projets de « COMPAFLO » est une publication dans l’esprit – mutatis mutandis, of course – de « Zadig » en France : réinventer les régions de France par le récit, par des récits de natures variées qui redonnent sens aux territoires en cette époque consumériste et parmi des discours politiques à visions courtes qui n’enchantent personne… Une sorte de MaYaK flobecquois ;-)

L’activité éditoriale récente du cabanon d’édition Phare Papier va dans le même sens.

Réédition de Delattre, Docteur de l’Intimisme, en un format différent (Delattre, conteur régional, médecin spécialiste de l’alimentation qui écrit à la fin de sa vie écourtée, une sorte de philosophie liée à la conscience intime du corps : l’intimisme.

L’homme qui dissipe la nuit : Méthodologie d’approche pour une école communautaire, de Étienne Lannoaga Zoetyandé : un manuscrit dactylographié rapporté du Burkina et édité en collaboration avec l’association Dougoura de Ouagadougou : un plaidoyer sous la forme d’un « roman pédagogique » pour convaincre les parents villageois de mettre leurs enfants à l’école : un livre qui montre le Burkina des villages…

Sortie de Nos racines Lés arpes d’el drèfe, où 4 artistes se penchent sur le destin d’arbres bientôt abattus et plus largement sur la relation de l’humain au végétal.

Sortie prochaine d’un livre de Kouam Tawa et Hervé Yamguen, Dans l’arène, qui pose sous la forme d’une suite poétique complétée de textes de réflexion la question du politique, du rôle de l’artiste dans l’expression de modèles de vivre-ensemble. Le livre vient du Cameroun contemporain mais ses interrogations concernent n’importe quel territoire.

Sambo Boly, Le village : 13 toiles : un livret consacré aux grands formats de notre ami peintre burkinabè dont une inspiration majeure consiste en l’expression des forces des villages traditionnels burkinabè.

Préparation d’un livre avec l’écrivain de Ghoy (Hainaut, commune voisine de Flobecq), François Noul, Textes à vivre, à boire et à manger : Chroniques et recettes (de vie). Ancien AS, qui fonda et pilota la ferme de réinsertion sociale « Bocace » à Marchienne au Pont : agroécologie pionnière et élevage, production locale, distribution en circuit court. François Noul fut de longues années chroniqueur au quotidien « Le Courrier de l’Escaut » et collaborateur dans diverses revues. Grand cuisinier (à partir des trésors du jardin potager) lorgnant vers une relative autarcie et sobriété heureuse… Un recueil de textes, culinaires et de vie…

Patrimoine naturel : la potterée, siège social mayaque a connu cet été des fêtes, des petits-déjeuners « ting tang » pour parodier une notion contemporaine. Ting-Tang : rassembler – à la chinoise – des âmes dans un lieu inspirant : sur une colline sujette aux souffles de vent, en un jardin sauvage traversé par les lumières et les animaux : quiétude propice à l’échange d’idées sensibles. Il y eut plusieurs rencontres à la Potterée autour de ces sujets/objets d’études évoqués plus haut, dans un climat d’amitié musicale… Il y eut ainsi et aussi la visite de notre ami camerounais Hervé Yamguen, avec qui nous organisâmes plusieurs activités (notamment au « Cabaret des Oiseaux » de Marianne Uylebroeck, partenaire de pas mal d’activités, à Lessines). La potterée comme j’appelle métonymiquement la masure qui m’accueille recevait une vie nouvelle, dans le prolongement de sa participation à l’opération Wallonie portes ouvertes de l’année passée, où la maison montrait 14 années d’activités mayaques.

Les hasards de l’existence (sous toute réserve) nous amenèrent aussi, à plusieurs reprises entre Walcourt et Sivry : Walcourt : « la Petite Maison », un lieu d’expos, d’ateliers et de rencontres,créé cette année par Muriel Adam. Nous retrouvons là Philippe Michaux et ses filles qui animent « Le Chemin du Village », association de géographie humaine qui explore le bassin de la rivière Eau d’Heure ; nous y croisons les sœurs Béatrice et Marie Albert qui ont fondé « L’Ortie-Culture », où elles initient à la pratique du « jardin comestible »… Rencontre avec Agnès Marlier dont le travail consiste – au Centre culturel de Walcourt – à épauler des initiatives citoyennes, dans le cadre du projet européen « leader » (liaison entre acteurs du développement économique en milieu rural) et du « GAL Sambre et Meuse» (Groupe d’action locale). Le soutien des initiatives locales, celles que promeut APIL par une personne passionnée, dévouée et inventive

Réseaux : plus au sud, l’  « Association libre » – de Frédérique van Leuven & Thierry Génicot – pratique la permaculture et organise des rencontres autour de l’importance primordial du contact avec le jardin et la nature (j’avais la chance de pouvoir y présenter les activités mayaques liées à cette dimension).

Et puis il y a eu un campement mayaque d’importance : deux participations à la foire des livres de Lessines, Mes inscriptions (organisée par Alain Georges). Dans une boulangerie désaffectée de la Grand Rue de cette ville : chez Lucy. Une boulangerie avec pignon sur rue, larges vitrines. Une maison dont il faudrait lire l’histoire tarabiscotée, annexes, chevauchements sur la maison voisine, réaménagements… Occuper ce genre de lieu, provisoirement ; le faire renaître un jour ; l’occuper à nouveau quelques semaines après, ce fut comme un enchantement ; l’âme des maisons en peine, abandonnées… Et les Lessinois de retrouver le salon de thé qu’ils aimaient. Être en contact avec les passants timides mais curieux, les saluer et les faire entrer. MaYaK apprécie de participer à des événements de ce genre, comme aussi la journée de l’artisanat organisée à Mont sur Marchienne par l’association « Le Chemin du Village ». Relier les personnes, dépasser les milieux…

MaYaK est en quelque sorte thermodynamique ! : un ensemble en mouvement qui se réorganise en fonction des nouvelles rencontres, se reprofile et gagne en densité… Des circulations nouvelles ; des résonances inattendues. Le plaisir de vivre et de témoigner…

HR

fp1 (2) Hervé endogène journée des solidarités, Tournai ; peinture de Hervé Yamguen




HERVÉ YAMGUEN à Lessines & Walcourt les 3/4 août 2019

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66276832_10219231064996725_4162647015831896064_n 66837281_2371963369558468_8648706172859187200_o peinture et sculpture de Hervé Yamguen

Le net fait parfois bien les choses…

J’ai croisé Hervé Yamguen (Cameroun) sur facebook ; nous avions un ami commun (plus, en fait) à Ouagadougou (Burkina Faso), le peintre Sambo Boly (que j’avais croisé sur le net parce que nous avions…).

Je les ai ensuite rencontrés en âme, os et chair, tous les deux. Et le courant a passé, comme on dit : des projets communs, des œuvres de ces deux peintres en dépôt, en expo et en vente… ; des contacts réguliers, presque quotidiens : « Et chez vous, Maître Sambo ? La famille, le travail ? La santé ? ». Si pas quotidiens, nous nous disons : « Ça fait deux jours ! »

Hervé Yamguen : peintre, sculpteur, performeur, écrivain, poète, il vit dans la grande ville de Douala au Cameroun, dans le quartier [révolutionnaire] de New-Bell où se trouve son atelier. Il anime la « K Factory », lieu de résidence pour artistes transdisciplinaires et galerie d’art.

Je pense à Hervé Yamguen comme à un artiste engagé, soucieux de l’avenir du peuple camerounais et pensant que ce souci est au centre du travail artistique : dire, penser, écrire, dessiner des modèles de vie ensemble.

Je suis (suivre et/ou être en porosité ?) son travail avec le poète Kouam Tawa. Il me rappelle ce que faisait le grand Max Elskamp en Belgique : poète et plasticien qui choisissait d’être un chantre du peuple de Flandre.

Le mot « peuple », oui d’accord, désuet ? Je ne sais pas. Je pense aussi à « Zadig », en France, cette revue-livre qui part du principe qu’il faut revoir avec de nouveaux yeux, de nouveaux mots la France, les Frances, l’infinie diversité culturelle d’un espace de vie ; et que ce sont ceux qui manient une langue à dimension artistique qui sont le plus à même d’inventer, de proposer un horizon de sens pour une population ; Hervé Yamguen et Kouam Tawa font cela, je crois bien… Je pense bien sûr, aussi, à Thomas Sankara, à sa vision pour le Burkina Faso qui aurait pu devenir le premier état agroécologique (par exemple).

Après avoir composé ce livre – /Héroïsmes ordinaires/  – au gré d’échanges virtuels avec Hervé Yamguen, j’ai pu le rencontrer à La Maison de la Poésie de Paris, rue Saint-Martin. Et là : Quelle présence ! Déterminée, accueillante : un « mécontentement joyeux » à la Jiddu K ; un homme ni optimiste ni pessimiste mais « possibiliste » selon les mots de Kenneth White que Hervé lit en ce moment (vu sur facebook :-) ), expérience de lecture ondulatoire qui entre en résonance avec son travail de plasticien peintre au cœur d’une résidence d’artiste au SAVVY, à Berlin.

Hugues

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Hervé Yamguen à Auvelais, Namur & Liège

2112018

HY3blog avec Hervé avec Hervé, à Paris.

Un cas de figure intéressant : je croise le « profil » d’HERVÉ YAMGUEN sur facebook. Nous avons des amis communs à Ouagadougou, des peintres. Hervé est peintre, écrit et anime une sorte de résidence d’artistes à Douala, au Cameroun. Je « suis le fil de son actualité ». Il publie des textes sur sa position d’artiste dans une grande ville africaine, sur l’art dans les rues ; il publie des articles sur sa relation au village ; il vient de perdre son père et prend très au sérieux son nouveau statut de notable. Passionnant cet aller-retour entre traditions, modernités et pratiques artistiques. Son regard sur le monde, engagé, me touche fort.

Ferions-nous un livre textes/images ? Bonne idée, je t’envoie ça (des dessins et des photos)… Je reçois textes, images et consignes pour les associer. Parfait ! Le livre sort fin 2017.

En mai 2018, il participe en France à un colloque à Cergy puis fait une lecture à La Maison de la Poésie, en plein centre de Paris. Je le rencontre pour la première fois. Quelle force tranquille, bienveillante, exigeante…

Hervé m’a apporté dix dessins qu’il me laisse en dépôt : une série intitulée « Le royaume perdu ».

Je me dis que j’essayerais bien de l’inviter en Belgique pour une rencontre (notamment) avec mes étudiants d’illustration à L’Académie de Tournai. Wait and see !

Ses superbes dessins sont à vendre 400 euros pièce. Je les montrerai sur les salons. Déjà à Auvelais, puis à Namur/Bomel puis à Liège !

Au plaisir de vous revoir !

Hugues

HY6 hy5 Héroïsmes ordinaires (10 euros) & recherches africaines… À Paris…




MaYaK/Phare Papier à Auvelais les 3/4 novembre 2018

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salon Auvelais Livre     catalogue Phare Papier

 

Samedi de 9-20 et dimanche de 10 à 17… Grand’ Place !




RINO NOVIELLO à Lessines, le 29 avril à 18h30…

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Image3 cabaret des oiseaux 2 Tchéquie & Dendre…

C’est en parcourant « La p’tite gazette de la transition », le trimestriel de « Mons en Transition », que j’ai fait la connaissance de RINO NOVIELLO.

Un entretien était consacré à ce photographe et cinéaste ; il projetait Présent simple, l’un de ses documentaires, qui montre le quotidien de deux jeunes membres de l’association écologique « Les Amis de la terre », ayant pris la décision, lentement mûrie, d’aller vivre en Tchéquie, en roulotte, à l’emplacement d’anciens potagers communautaires, cultivant notamment une variété de simplicité volontaire…

Dans un autre numéro, Rino Noviello développait une réflexion sur la place du travail dans nos vies, sur nos façons d’entreprendre au sein d’une nature qui nous porte et/mais que nous détruisons. Il faisait référence aux « positive entrepreneurs », un réseau qui rassemble des initiatives entrepreneuriales respectueuses du bien-être et de l’épanouissement du travailleur comme de la nature…

J’apprenais qu’il avait été à l’origine de « Mons en Transition », de la locale montoise des « Amis de la Terre » et qu’il avait fondé avec un groupe d’amis un éco-centre à Ghlin (près de Mons). Éco-centre Oasis, selon l’appellation que donne Pierre Rabhi à des lieux d’espoir : même un lieu déshérité, s’il est habité par des personnes qui rayonnent d’un projet solide et harmonieux, peut devenir une oasis

Je découvrais cette oasis avec Rino : maison restaurée avec des matériaux bio lors de chantiers de volontaires internationaux (et nationaux) ; serre, four à pain et pizzas, potager ouvert chaque semaine et travaillé en permaculture, stages divers, projection, etc.  http://www.ecocentre-oasis.be/

 

Produire, consommer, vendre, acheter, il n’est pas prouvé que cela rende heureux… Que va-t-on faire de nos vies ? À quoi allons-nous nous consacrer ? Quel travail pour quel monde ?

Par son travail-vie, RINO NOVIELLO (qui a fondé sa scrl – société coopérative à responsabilité limitée – « Picturimage » et s’implique dans un réseau d’associations),  cherche et explore systématiquement des réponses à ces questions.

Un long entretien avec lui, dans le MaYaK8. Et nous souhaitions l’inviter à Lessines pour échanger autour de ces alternatives d’espoir…

Ce sera au « Cabaret des Oiseaux » (où Marianne Uylebroeck organise chaque mois des concerts), le long de la Dendre, le 29 avril, à 18h30.

Projection du documentaire Présent simple, rencontre avec RINO NOVIELLO et présentation du MaYaK8 qui sort le 20 avril !

Boissons et assiettes mixtes.

PAF ? En début de séance, Rino nous parlera de la notion de « participation consciente » que développe l’ « Université du Nous », un chapeau de l’artiste remodelé…

Hugues Robaye




Un chemin pour s’évader

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 Un chemin pour s'évader dans Frédéric Dambreville img_1445-112x150     img_1447-112x150 dans Quartiers Latins

 

Un chemin pour s’évader  Peintures,dessins, gravures de Frédéric Dambreville, exposition à la librairie Quartiers latins, place des Martyrs, Bruxelles

J’ai beaucoup aimé les tableaux qu’expose Frédéric, et je crois que c’est aussi le cas des autres visiteurs de cette précieuse librairie bruxelloise. S’évader, mais de quoi? me suis-je demandé. Peut-être du simulacre de liberté que nous vante la société de l’universelle marchandise. Peut-être plus fondamentalement de l’inquiétude propre à  notre condition humaine, au temps, au terme. In-quiétude et s’é-vader n’ont-ils pas des significations premières proches, celles d’un mouvement, ici de l’âme?  Chez Frédéric ce mouvement dessine un monde  végétal, vigoureux par aspects mais souvent aussi  avec des inflexions, une lueur, un détail qui nous ramènent à ce qui m’apparaît comme une tendresse humaine, ou une branche où se poser.

A voir jusqu’au 31 octobre

Xavier Vanandruel




En hommage à David Herbert Lawrence, Librairie Quartiers Latins, le samedi 23 mars, à 15h

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En hommage à David Herbert Lawrence, Librairie Quartiers Latins, le samedi 23 mars, à 15h dans David Herbert Lawrence lawrence-1-72-blog-264x300 David Herbert Lawrence, 2 oeuvres techniques mixtes par Nathalie de Vooght

Je participerai samedi prochain à une table-ronde à la Librairie Quartiers Latins, place des Martyrs, à 1000 Bruxelles. Autour de l’œuvre-vie de DH Lawrence.

C’est pour moi comme une nécessité intérieure de témoigner au sujet de mon Grand Frère, de mon Ami Intime… Les mots de Lawrence continuent à circuler dans mon sang ! À me nourrir, à me donner de l’énergie. Ça marche, j’ai essayé…

Sa recherche inlassable d’une « aristocratie du soleil », d’un humain qui reconnaîtrait sa force spécifique et la ferait rayonner, sans jalousie, pour les autres et pour lui… Pour le monde, surtout. Infatigable voyageur, toujours sur le départ, constamment perméable au monde : Lawrence. Chercheur : poète, romancier, nouvelliste, essayiste, épistolier, chanteur, bâtisseur, ébéniste, botaniste, marcheur…

Merci David Herbert d’avoir survécu 45 ans, tuberculeux, dans un monde qui voulait par tous les moyens étouffer ton vitalisme…

Hugues Robaye

Pour tout renseignement : www.cfc-editions.be

lawrence-et-construction-72-300x217 dans Quartiers Latins




Venez vivre le printemps mayaque (le 21 mars, 20h05, Maison du Livre, rue de Rome, Saint-Gilles, Bruxelles)

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Venez vivre le printemps mayaque (le 21 mars, 20h05, Maison du Livre, rue de Rome, Saint-Gilles, Bruxelles) dans Afrique arriere-pays_72-300x230 Siège mayaque par Muriel Logist

Rencontres autour du MaYaK 6 et du MaYaK7 en préparation
« Dons, gratuités, échanges » ainsi que des projets en cours, et il y en a…

mais nous serons brefs et rythmés !

MaYaK est la revue livre annuelle de GE !, l’association Groupe Esthéthique !

Son projet ?

Rassembler des savoirs en général cloisonnés : arts, sciences, sciences humaines, artisanats, travail social, travail de la terre… ; travailler la communication de ces savoirs ; varier les formes d’expression : essai, fiction, poésie, entretien.
Et fournir des témoignages d’expériences vécues… Tout cela à travers un travail d’édition (Phare Papier – 12 titres), des expos, un label de musique (Muzifar records), de film (télémayaque), un blog et un département burkinabè (Burkimayak).

Intervenants :
Gaëlle Faïk (Belgique-Congo), psychologue et musicothérapeute ;
Isaia Iannaccone (Italie), chimiste, sinologue et romancier ;
Jean-Claude Kangomba (Congo), écrivain et historien des Afriques ;
Sébastien Verleene (France), architecte ;
Xavier Vanandruel (Belgique), mathématicien, philosophe et écrivain (qui présentera son récit de voyage en Arménie, dernière publication de Phare Papier).

Images :
projection de Villages en savane, court-métrage réalisé en février dernier au Burkina Faso, avec douze élèves d’une école secondaire et l’association ouagalaise « Caméra & co ».

Musiques :
avec le chanteur Madi Niekiema (Burkina Faso), le percussionniste Niambé Hervé Badiel (Burkina Faso),  le joueur de duduk, Benoît Dassy (Belgique). Et un extrait de Room music, le CD accompagnant le MaYaK6, dans son nouvel arrangement pour quatuor.

Lectures :
par Vincent Radermecker, Conservatoire de Bruxelles.

Et le bar…

Renseignements complémentaires:
sur Facebook : « hugues chef mayaque »

dominos-armeniens-72-300x225 dans Arménie salutations-aux-anciens-72-300x220 dans Arne Van Dongen

equilibriste-72-300x201 dans autoconstructionDominos arméniens, salutations aux Anciens, équilibres planétaires et mayaques… Xavier Vanandruel, Ramata Nafissatou Ouédraogo, Nathalie de Vooght




Bergers d’une terre rouge, par Xavier Vanandruel (Phare Papier 2012…)

29122012

Bergers d'une terre rouge, par Xavier Vanandruel (Phare Papier 2012...) dans Arménie xavier-armenie-2-blog-21-9-2010-300x224 Le 21 septembre 2010, monastère de Khor Virap et Mont Ararat

Je me souviens de son retour à Bruxelles, dans sa commune verte, Boitsfort. Il lui a fallu des semaines pour se remettre de ce voyage en solitaire : à pied de monastère en monastère, dans ce lointain, l’Arménie, qu’il avait apprivoisé(e) ici par des rencontres, des livres, et des cartes. Retrouver Bruxelles après ces semaines de simplicité merveilleuse et athlétique ne fut pas facile, même si Xavier vit dans une des dernières fermettes de Boitsfort, tournée vers le jardin en pente dont un tiers est laissé au potager ; le reste planté de fruitiers… Ce qui l’a sauvé de la mélancolie, peut-être, c’est l’écriture au jour le jour, et les recherches qu’il a faites pour densifier son expérience…

Xavier Vanandruel m’a demandé de relire le texte avant son impression. Il m’a fort ému et Xavier me demandait d’écrire un texte de 4, dont voici un extrait : Xavier Vanandruel voyage de préférence à pied et en solitaire. Chemine autant en lui que dans les paysages et leur histoire, dialoguant avec les traditions, les habitants, le présent palpitant ; la nature, la culture… Ce cheminement voulu dépouillé (le strict nécessaire dans son sac à dos) l’ouvre à une méditation continue, émouvante et ténue sur le destin des hommes, aujourd’hui. L’Arménie lui prodigue son hospitalité et sa spiritualité millénaires, richesses et vertus inestimables, qu’il exprime dans une langue discrètement somptueuse.

Et une carte de visite : Né en Belgique, à Ypres, en 1953, Xavier Vanandruel, mathématicien, philosophe et musicien est l’auteur d’un autre récit de voyage, À pied vers la Mer Noire (2007) et d’un roman, Le temps comme un présent (2009) qui mêle à une fiction des questionnements scientifiques. Il est le rédacteur en chef de la revue-livre MaYaK.

Saluons aussi le très beau travail de mise en page et de conception de la dessinatrice et graphiste, Julie Fouret.

 Xavier Vanandruel, Bergers d’une terre rouge : Une traversée de l’Arménie à pied, Potterée, Phare Papier (Histoires mayaques), 2012. Photos de XV et dessins de Julie Fouret.

15 euros, chez Tropismes ou Quartiers Latins (Bruxelles) ou sur commande : info@mayak.be

HR 

Un entretien avec Xavier dans l’émission de Radio Une « Le Monde est un Village » (Didier Mélon) sera programmé en janvier.

xavier-blog-1-6-10-2010-blog-150x112 dans connaitre le monde Dominos, le 6 octobre 2010




Kairos, un nouveau journal

19082012

Kairos, un nouveau journal dans edition grues-244x300 *

Tout jardinier l’a éprouvé: il y a le moment à saisir avant qu’il ne passe (pour les semis, pour la récolte…) et il y a le temps de la durée et de la répétition (protéger, assurer  des apports renouvelés, l’air, l’eau et la lumière…), qui demande la persévérance.

Kairos est le nom d’un nouveau journal de Belgique francophone, lié au mouvement général pour la décroissance, sous-titré: Journal antiproductiviste pour une société décente. « Antiproductiviste », en ce qu’il refuse de centrer l’épanouissement humain dans une production matérielle toujours croissante; « pour une société décente », en ce que dans la lignée de George Orwell (sa common decency), et l’invocation récente de celui-ci  par Jean-Claude Michéa, il fait fond sur une morale commune de ce qui est souhaitable et surtout de ce qui, simplement, si l’on veut rester digne de son humanité, ne se fait pas.

Mais le titre même, Kairos, signifie, en grec, le moment,  l’opportunité à saisir. C’est que nous vivons aujourd’hui la fin d’un monde et que c’est maintenant qu’il faut dessiner les contours, et se battre pour la possibilité, d’un nouveau monde, qui ne peut être que profondément différent de cette société productiviste et indécente qui paraît encore s’imposer aujourd’hui. Ainsi, écrit le journal, « Kairos s’inscrit dans son temps,  qui est un moment opportun, celui de la conjonction des crises et de l’espoir d’un bouleversement des consciences. »

Dans le numéro 2 que je tiens entre les mains, Paul Lannoye plaide pour une « indispensable démondialisation »  Je relève encore  un entretien avec le collectif  Artivist,  et un dossier « Pour une RTBF sans pub ».

Kairos, tiré à 3500 exemplaires, bien sûr sans publicité, espère maintenir un équilibre financier qui lui permette de continuer. Quant aux bonnes volontés, elles ne semblent pas manquer. Puis-je souhaiter au journal la constance du jardinier.

Xavier Vanandruel

* illustration de Chloé Perarnau pour le premier numéro de Kairos

www.kairospresse.be

 

 

 

 







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