Alice Bossut
15052012En avril et début mai les fleurs des fruitiers craignent les gelées encore, espèrent des abeilles. Malgré ces aléas le renouveau du printemps me revigore toujours plus que les certitudes de l’été. Il y a quelque chose comme ça aussi dans la création: on peut être plus touché par de jeunes artistes qui se cherchent encore que par l’assurance de talents reconnus.
C’est ainsi qu’il y a peu de temps j’étais impressionné par un duo de tout jeunes musiciens -un trompettiste, un guitariste- dans une rue aux abords du vieux Lille. Ce dimanche j’ai rendu visite à la jeune graphiste Alice Bossut, dans le cadre du parcours d’artistes de Saint-Gilles.
Alice écrit: « Adopter un langage une logique. Chaque fois, c’est s’aventurer de nouveau sur un chemin inconnu, le rebrousser, essayer ailleurs… Malgré le doute, cette errance permet une forme de liberté. Je ne cours pas, je m’égare… » Il n’y pas de terme à cette exploration. Elle me dit: « On ne parvient jamais à épuiser un sujet. »
Suspendus à la vitrine du rez-de-chaussée, des dessins qui donneront peut-être la matière d’un ouvrage. A l’intérieur, un livre, Savon, qui vient de sortir aux éditions Tandem, un loup qui hurle aux étoiles, une assemblée foisonnante…
A voir encore le we prochain, de 14 à 19h, au 135A rue Antoine Bréart.
Xavier Vanandruel
Catégories : Alice Bossut, parcours d'artistes Saint-Gilles