Trois jours à construire, ensemble, un four à pain
25062013
Trois jours à construire, puis démonter (!) un four à pain. Avec de l’argile, du sable, de la chaux, de la paille, suivant un savoir-faire accumulé pendant des siècles. Avec des briques qu’on fait sonner, chacune, avant de de les mettre en oeuvre, pour vérifier le qualité de leur cuisson. Des briques dont l’irrégularité permet d’amortir au mieux les dilatations thermiques.
In het Vlaams, met Jan, Maarten en Frieda.
Frieda, qui est conservatrice au musée de la mode à Anvers, me parle des costumes traditionnels du Maroc ou des plumassiers parisiens. Jan et Maarten, l’un cadre bancaire, l’autre charpentier, mais tous deux animés de la même énergie généreuse. Quatre équipes de quatre sous la houlette de Gerrit, infatigable dans sa défense des savoirs pratiques légués par la tradition, qu’à tort on a pu croire obsolètes, mais qui pourraient redevenir primordiaux dans pas si longtemps.
Au Museum voor de oudere technieken, à Grimbergen, dans un superbe environnement.
Et puis il y a cette expérience de l’intelligence de l’artisanat: la main portée sur les outils et les choses, le regard qui les accorde au projet poursuivi.
Voir, de Richard Sennett, l’ouvrage Ce que sait la main. Ce que beaucoup de philosophes, grands par ailleurs, n’ont pas éprouvé.
Xavier Vanandruel
Catégories : artisanats, autoconstruction, Richard Sennett