À Mariemont les 30 septembre, 1 et 2 octobre 2011

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MaYaK/Phare Papier sera au fameux salon du livre de Mariemont, les 30 septembre, 1 et 2 octobre 2011 (www.marchedulivre.org). 

Nous travaillons pour vous, et pour nous (et pour eux). 

Ainsi, vous verrez sur notre table : Le MaYaK 5, « solitudes en sociétés » tome 1 ; 

Le numéro 0 de la nouvelle collection encyclopédique des savoir-faire et vivre vivifiants : « Manifestes pour une vie plus… », suspens ; 

La dernière réalisation du cabanon d’édition Phare Papier : Footballs, de Chloé Money : « J’aurais pu ne jamais m’intéresser au football. De nature très contemplative, autant par tempérament que par nécessité – les hasards de la génétique m’obligeant à me déplacer en fauteuil roulant – le mouvement demeure pour moi un spectacle impossible à expérimenter et donc, une source intarissable de rêverie […] » 

Et les traces d’un projet mayaque merveilleux (prélude à un voyage d’études en janvier/février) : « Labo de Cultures en Terre Burkinabè ? » ; encore du suspens…  L’assortiment mayaque complet. 

Nos amis qui éditent : Pontos : Jacques Faton et Thierry UmbreitLes réalisations de Muriel Logist qui nous a donné des dessins pour notre nouveau site en construction (par Marie Beia et Mélanie Michelet).  Ses nouvelles épinglettes irrésistibles. 

Venez donc nous rendre visite…   




Jean-Claude Kangomba chez Thierry Umbreit dans une classe de texte-image à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai

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avrilmai2011cabanonpottere010blog.jpg JCK et le Chef mayaque modèles d’Académie

Chassé de chez lui (du Katanga) par une sorte d’épuration ethnique, un homme part sur les pistes, pour rejoindre le Kasaï, une région qu’il ne connaît pas mais dont sa famille et ses ancêtres sont originaires. Il y a presque vingt ans de cela. Jean-Claude Kangomba raconte cet exil dans deux nouvelles (Une odyssée ordinaire et Missive du camp de la mort) que Thierry Umbreit qui nous accueille, ce 6 avril vers 10h15, devant le porche de l’Académie des Beaux-Arts de Tournai (Belgique), a donné à lire à ses étudiants de texte-image. 

À lire et à mettre en images justement. 

C’était il y a presque vingt ans au Katanga (un an avant les horreurs du Rwanda) et vendredi dernier à Tournai et pour toujours dans la mémoire de Jean-Claude qui dit aux étudiants : « Perdre tout (du moins les objets que j’avais, mon travail, ma villa, ma situation enviable), cela fait réfléchir ; on n’est plus comme avant, on est moins attaché au superflu : on a dû partir sur les pistes avec des boussoles, abattre des arbres et les élaguer pour passer une rivière dont le pont a été dynamité – une auto parfois reste coincée entre les troncs glissants de ce pont de fortune… Repérer les tireurs isolés, etc. » Il fallait écrire cette expérience-limite. Bientôt un recueil de nouvelles, édité chez Actes Sud… 

Les étudiants avaient donc lu ces deux nouvelles tombées du ciel (ou de l’enfer) et c’était touchant de voir comment ils voulaient comprendre mieux et interrogeaient JCK sur ce « fait d’actualité », vieux déjà mais toujours actuel.  Thierry avait suivi le processus de création de ses étudiants, avait entendu leur doutes et questionnements et les incitait à en faire part à Jean-Claude.  Ce dernier expliquait et entrait dans des détails précis : il décrivait ce camp de réfugiés à Mwene-Ditu sur lequel MSF veillait. Ces milliers de tentes autour de la gare de la ville kasaïenne, cette promiscuité qu’il ne parvenait pas à supporter. Après quelques jours, il vit passer, devant lui, par hasard (il y a là plus de cinq cent mille réfugiés), une de ses cinq filles transportant un peu d’eau. Il n’en croyait pas ses yeux, car cette fille, sa fille, avait un visage marqué et était squelettique, avec un gros ventre de mal nourrie. Camp où la seule solution qu’il trouve est de boire de l’alcool de canne pour assommer la douleur de voir cette misère et d’où il part, emmenant sa famille, quelques jours plus tard… 

JCK animait une table ronde au salon du livre de Tournai en novembre 2010 et jouait de la guitare électrique dans le concert « Writers meet musicians » (voir plus bas dans le blog). Cette visite de vendredi à l’Académie : donner de nouvelles formes à cette rencontre entre l’Afrique et Tournai… Une rencontre mayaque soutenue par le service de la Promotion des Lettres de la CFB.

Les travaux des étudiants seront exposés  au prochain salon du livre de Tournai, à la mi-novembre…

Hugues Robaye

avrilmai2011cabanonpottere020blog.jpg  avrilmai2011cabanonpottere014blog.jpg avrilmai2011cabanonpottere022blog.jpg avrilmai2011cabanonpottere025blog.jpg avrilmai2011cabanonpottere024blog.jpg deux travaux autour des nouvelles




MaYaK aujourd’hui

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runionmayaque540cmret1.jpg Une réunion de préparation pour le M5, dans le décor champêtre de la potterée. Vous reconnaissez le président (que d’aucunes mauvaises langues surnomment « l’âne solennel » ou encore « Sam l’aigle ») qui harangue ses camarades mayaques : Jacques Faton (qui s’est endormi) ; Xavier Vanandruel au premier plan, de dos ; Luc Rémy (à gauche de TH), Muriel Logist (deuxième à droite, de face, avec un béret), Thierry Umbreit (à droite de LR, les deux avec un béret, mais pas le même), Ludmila Krasnova (près de ML) … En arrière-plan, le complexe éditorial et culturel mayaque et l’éolienne du Phare, en construction. Photo de Eugène Chaldei

Le MaYaK 5 se prépare. Avec pour thème : « solitudes en sociétés » ou comment des solitudes nourries (par la musique, le jardinage, le voyage, les liens sociaux interculturels, l’arpentage… Suspens…) génèrent une société plus subtile, aux liens, aux ramifications, plus denses et vivifiants.  La composition d’un numéro de MaYaK réclame du temps. Nous portons longtemps ce numéro en nous, avec ses mots qui viennent de partout et ses images qu’il faut lentement, progressivement associer. Composer tout cela, voir dans ces matières diverses ce qui s’appelle, ce qui se relie, ce qui contraste… Composer et… s’amuser de ces rapprochements, de ces passages… Patience donc, MaYaK le 5 vient… 

Il y a MaYaK mais il y a aussi le cabanon Paul André, que nous retravaillons (avec le graphisme de Véronique Debliquis). Une version plus légère, centrée sur l’écriture de la mémoire, personnelle, familiale, collective (travail au cœur de la démarche de Paul André), sera montrée à Charleroi fin novembre. Cabanon assorti d’ateliers d’écriture centrés, eux aussi, sur ce travail d’écriture disons autobiographique. Les bibliothèques publiques ont reçu la consigne d’aller à la rencontre des publics – et pas spécialement des lecteurs convaincus -, de travailler avec les associations de réinsertion sociale par exemple et c’est à ces personnes, notamment, que s’adresseront les ateliers mayaques. Paul André avait eu l’intention de tenir un kiosque dans la gare de Tournai, où les gens seraient venus déposer des manuscrits ou venus en emprunter. Ecriture spontanée, communication interculturelle et recherche d’identité ; des ateliers (animés par Marie Thiele Beia) partiront de ce souci et d’une pensée de la non violence. Canaliser la violence, les frustrations, par le dialogue, l’échange d’expériences, l’expression écrite ? 

Le GE ! participe également à l’organisation du salon du livre de Tournai. Un salon qui se prépare toute l’année. Composer une programmation, penser la place d’une telle manifestation dans une ville, une région, un pays. Inviter des écrivains, leur faire rencontrer le public. Associer à la préparation du salon différentes institutions d’enseignement, professeurs et étudiants : Académie des Beaux-Arts (texte-image), Institut Saint-Luc (graphisme, scénographie d’espace), Conservatoire d’art dramatique (interprétation de textes), classes du secondaire (rencontre avec les écrivains). Écrivains publics aussi (animations lors du salon). Illustrer des textes, les faire interpréter, produire de petits livres, exposer des travaux d’étudiants…  Que le salon génère une animation littéraire qui dépasse les deux jours de sa tenue (13/14 novembre 2010). Animation littéraire ? En fait, un salon du livre fait réfléchir à l’expression du sens, au rapport à l’écrit (écrire, c’est exprimer, penser/poétiser notre présence au monde ?), à la publication de cela (nécessaire ? Pas toujours…), sous différentes formes, du fanzine (petit livre texte-image photocopié) au livre offset. Fait réfléchir à toutes les formes que l’expression du sens peut prendre. Donc animation dans un sens très actif : montrer l’énergie de la vie qui passe dans ces activités éditoriales. Nous avons en projet des blogs qui montreront toutes ces interactions au cœur du salon et seront comme des vitrines de l’expérience éditoriale et de la vie possible des écrits autour de nous… 

Le GE ! est cohérent et… bosse ! Ainsi, Ludmila Krasnova travaille à un nouveau site (qui sera fait de dessins en NB). Il montrera deux espaces : un bord de mer (très tendance, ça) avec le phare et ses étages (vous le connaissez) et un arrière-pays avec un arbre et une cabane (et un potager, si nous avons encore le temps…). Cet « arrière-pays », c’est le côté public du GE !: salon du livre, cabanon etc. 

Entre-temps, le blog ci-présent (qui vient de dépasser ses 20000 visites) assure la relève… 

C’étaient quelques nouvelles du Phare… 

Hugues Robaye




Élisa Brune

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Du Phare enneigé 

MaYaK en hibernation 

Vous lance 

Bonne année ! (vers libres)

J’aime bien prendre un peu de recul pour envisager les choses, leur donner un visage, avec tous leurs traits mouvants. Et avec des choses aussi complexes que les œuvres des écrivains, qui se configurent en une œuvre avec sa logique et son développement propres, on est comme devant ou dans un paysage… J’aime bien sentir, comprendre derrière des écrits, une démarche de vie. Une pratique de l’écriture modelée sur une existence.   

Alors j’étais content d’écouter Élisa Brune parler de ses livres (www.elisabrune.com). Le 15 octobre dernier, un jeudi matin à la lumière généreuse, nous traversions l’Escaut (sur un pont mobile), pour nous rendre, Élisa Brune et moi à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai. Plusieurs classes de Thierry Umbreit (qui enseigne le texte-image dans cette école supérieure) faisaient un travail d’illustration autour du premier recueil de l’écrivain : Fissures Cela fait quelques années que je m’intéresse au travail d’Élisa Brune. J’en avais une certaine compréhension; je la savais entre littérature et science ; parfois associant les deux dans des romans. J’avais été impressionné d’emblée par son premier livre Fissures justement (1996), ce recueil de petits textes, mises en forme d’expériences quotidiennes qui m’était directement apparu comme, j’allais écrire salutaire (c’est fait). Oui, salutaire pour chacun de se pencher sur son expérience de vie heure après heure, rencontre après rencontre (autant du vent que du voisin), du lever au coucher (et la nuit aussi). 

J’avais donc une idée sensible mouvante de ce travail mais par la conversation assez longue que nous avons eue, Élisa, Thierry, ses étudiants et moi, j’ai pu mieux percevoir la logique vitale du déploiement et des formes de cette œuvre. Œuvre-vie… Ce qui m’a frappé, c’était que j’avais devant moi la preuve que l’humain pouvait donner des directions, des formes nouvelles à son existence. Passer de l’ingéniorat commercial, de la pub (et des salaires assurés), à un doctorat en gestion de l’environnement, avec recherches au Burkina. Environnement certes mais encore gestion… D’où une réorientation vers les sciences plus pures et un travail de journalisme scientifique (voir notamment l’entretien dans le MaYaK3, d’Élisa Brune avec Luciano Boi). Un glissement des sciences dures aux molles (De la transe à l’hypnose, 2006)… Puis, aussi, en même temps, l’exploration de la peinture et des planches (de la scène… pour dépasser des inhibitions). Ouvrir constamment des possibles en soi ; c’est ce que j’entendais dans cette conversation pleine de « leitbild », d’images directrices, comme disait E. F. Schumacher… 

De même, je comprenais, au fil des paroles senties, que cet écrivain usait de formes variées de langue et bien consciemment. Recueillait des témoignages d’amies sur leur vie sexuelle et en faisait un recueil presque brut (Alors heureuse… Croient-ils !, 2008), qui attend un versant scientifique (à paraître). Un père lui confiait  son désarroi, confronté aux viols collectifs de sa fille et elle en faisait un texte étonnant, entre témoignage et fiction, sorte de kaléidoscope de points de vue sur ce « phénomène de société » (La tournante, 2001). Il y avait les romans, encore une autre forme (Petite révision du ciel, par ex. en 1999). L’histoire romancée d’un grand scientifique, ou recherche finissait par se mélanger avec vie (La tentation d’Edouard, 2003)… Des essais-récits (L’unité de la connaissance, 2002). Fissures partait en fait d’un carnet de croquis qui s’était mué en un carnet de notes… Et du dessin, on passait à l’écriture, le chemin inverse des étudiants qui étaient là.  Dans le travail créatif, j’entendais une grande plasticité… 

Bref ce fut une rencontre très riche que nous entendrons un jour en entier sur le site mayaque en pleine reconstruction : patience. Mais, ci-dessous, un extrait et d’autres suivront… 

Hugues Robaye

Voici en tout cas un extrait centré sur La tournante et la question des points de vue adoptés par l’écrivain: 

 







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