Venez vivre le printemps mayaque (le 21 mars, 20h05, Maison du Livre, rue de Rome, Saint-Gilles, Bruxelles)

16032013

Venez vivre le printemps mayaque (le 21 mars, 20h05, Maison du Livre, rue de Rome, Saint-Gilles, Bruxelles) dans Afrique arriere-pays_72-300x230 Siège mayaque par Muriel Logist

Rencontres autour du MaYaK 6 et du MaYaK7 en préparation
« Dons, gratuités, échanges » ainsi que des projets en cours, et il y en a…

mais nous serons brefs et rythmés !

MaYaK est la revue livre annuelle de GE !, l’association Groupe Esthéthique !

Son projet ?

Rassembler des savoirs en général cloisonnés : arts, sciences, sciences humaines, artisanats, travail social, travail de la terre… ; travailler la communication de ces savoirs ; varier les formes d’expression : essai, fiction, poésie, entretien.
Et fournir des témoignages d’expériences vécues… Tout cela à travers un travail d’édition (Phare Papier – 12 titres), des expos, un label de musique (Muzifar records), de film (télémayaque), un blog et un département burkinabè (Burkimayak).

Intervenants :
Gaëlle Faïk (Belgique-Congo), psychologue et musicothérapeute ;
Isaia Iannaccone (Italie), chimiste, sinologue et romancier ;
Jean-Claude Kangomba (Congo), écrivain et historien des Afriques ;
Sébastien Verleene (France), architecte ;
Xavier Vanandruel (Belgique), mathématicien, philosophe et écrivain (qui présentera son récit de voyage en Arménie, dernière publication de Phare Papier).

Images :
projection de Villages en savane, court-métrage réalisé en février dernier au Burkina Faso, avec douze élèves d’une école secondaire et l’association ouagalaise « Caméra & co ».

Musiques :
avec le chanteur Madi Niekiema (Burkina Faso), le percussionniste Niambé Hervé Badiel (Burkina Faso),  le joueur de duduk, Benoît Dassy (Belgique). Et un extrait de Room music, le CD accompagnant le MaYaK6, dans son nouvel arrangement pour quatuor.

Lectures :
par Vincent Radermecker, Conservatoire de Bruxelles.

Et le bar…

Renseignements complémentaires:
sur Facebook : « hugues chef mayaque »

dominos-armeniens-72-300x225 dans Arménie salutations-aux-anciens-72-300x220 dans Arne Van Dongen

equilibriste-72-300x201 dans autoconstructionDominos arméniens, salutations aux Anciens, équilibres planétaires et mayaques… Xavier Vanandruel, Ramata Nafissatou Ouédraogo, Nathalie de Vooght




Cinq semaines au Burkina Faso 2

7022013

Cinq semaines au Burkina Faso 2 avec-arche-300x225 Avec Monseigneur Jean-Marie Compaoré, ancien archevêque de Ouagadougou, à Bendogo, le 22 Janvier 2013.

Le montage du court-métrage sur Bendogo est presque terminé maintenant. Une première vision est prévue pour jeudi 7. Deux séances de projection sont programmées mardi prochain : vous êtes invités à La Maison des Jeunes de Bendogo. Nous projetterons également un documentaire sur des Burkinabè de la diaspora, où témoigne notre ami Madi Niekiema, présent ce jour-là pour dialoguer avec les villageois. Un petit documentaire sur le village, puis un second sur ce Nord tant convoité et surtout connu à travers les séries… brésiliennes ou philippines…

Par ailleurs, il me reste un peu plus d’une semaine pour retourner encore à Bendogo/Daguilma et continuer cette récolte d’informations qui serviront de base à une brochure sur les richesses naturelles et culturelles du village, d’un village burkinabè encore fortement traditionnel. Je pensais avoir le concours des écoles secondaires mais c’est difficile car si les nouveaux programmes poussent les enseignants à faire découvrir aux élèves leur terroir, rien n’est encore prévu comme équipement pour mener à bien ce travail. Dès lors, il faut rencontrer une des personnes ressources qui pourront nous renseigner, explorer soi-même. Nous en discutions avec Madi récemment, lui qui voudrait mettre sur papier les traditions de son village encore dans la mémoire des Anciens, mais menacées d’oubli…

Je suis venu avec quelques exemplaires de ce prototype de projet d’échanges avec Bendogo. Ils ont été remis aux deux associations de village et nous allons en discuter cette semaine. Les choses se font très progressivement et avec mon interlocuteur principal, Aloys Lalsomdé, agriculteur et maraîcher, vice-président de l’association des femmes, nous nous disions avec bienveillance et intérêt, que nous devions apprendre à nous connaître dans nos univers culturels si différents, et que cela nécessitait du temps. Dans l’échange avec le village, un allié éminent, c’est l’ancien archevêque de Ouagadougou, Monseigneur Compaoré, qui nous recevait sur la terrasse de sa maison de Bendogo. Nous lui disions que  l’année passée, nous avions rencontré Sylvain Korogo, animateur d’une association d’agroécologie, AVAPAS, et que l’un des projets était de lui faire rencontrer les agriculteurs de Bendogo confrontés à des problèmes de fertilité des sols, de conservation des récoltes et désireux de varier encore plus leur production. Nous avions rencontré cette année des animateurs de l’association DIOBASS Burkina Faso qui prennent le relais des Groupements Naam en proposant des cadres pour la recherche et l’innovation paysannes, également dans une perspective agroécologique… C’était, je pensais, un apport possible de notre association : mettre en contact les maraîchers et agriculteurs de Bendogo avec ces associations qui les encouragent à trouver des solutions aux difficultés culturales qu’ils peuvent rencontrer. Nous avions pu constater que l’information ne passait pas toujours bien ici (et ailleurs ?)…

Des échanges, des visites au village… Des liens qui se tissent.

HR

avec-madi-300x225 Avec Madi Niekiema, Café des pros, 4 février 2013.




Bergers d’une terre rouge, par Xavier Vanandruel (Phare Papier 2012…)

29122012

Bergers d'une terre rouge, par Xavier Vanandruel (Phare Papier 2012...) dans Arménie xavier-armenie-2-blog-21-9-2010-300x224 Le 21 septembre 2010, monastère de Khor Virap et Mont Ararat

Je me souviens de son retour à Bruxelles, dans sa commune verte, Boitsfort. Il lui a fallu des semaines pour se remettre de ce voyage en solitaire : à pied de monastère en monastère, dans ce lointain, l’Arménie, qu’il avait apprivoisé(e) ici par des rencontres, des livres, et des cartes. Retrouver Bruxelles après ces semaines de simplicité merveilleuse et athlétique ne fut pas facile, même si Xavier vit dans une des dernières fermettes de Boitsfort, tournée vers le jardin en pente dont un tiers est laissé au potager ; le reste planté de fruitiers… Ce qui l’a sauvé de la mélancolie, peut-être, c’est l’écriture au jour le jour, et les recherches qu’il a faites pour densifier son expérience…

Xavier Vanandruel m’a demandé de relire le texte avant son impression. Il m’a fort ému et Xavier me demandait d’écrire un texte de 4, dont voici un extrait : Xavier Vanandruel voyage de préférence à pied et en solitaire. Chemine autant en lui que dans les paysages et leur histoire, dialoguant avec les traditions, les habitants, le présent palpitant ; la nature, la culture… Ce cheminement voulu dépouillé (le strict nécessaire dans son sac à dos) l’ouvre à une méditation continue, émouvante et ténue sur le destin des hommes, aujourd’hui. L’Arménie lui prodigue son hospitalité et sa spiritualité millénaires, richesses et vertus inestimables, qu’il exprime dans une langue discrètement somptueuse.

Et une carte de visite : Né en Belgique, à Ypres, en 1953, Xavier Vanandruel, mathématicien, philosophe et musicien est l’auteur d’un autre récit de voyage, À pied vers la Mer Noire (2007) et d’un roman, Le temps comme un présent (2009) qui mêle à une fiction des questionnements scientifiques. Il est le rédacteur en chef de la revue-livre MaYaK.

Saluons aussi le très beau travail de mise en page et de conception de la dessinatrice et graphiste, Julie Fouret.

 Xavier Vanandruel, Bergers d’une terre rouge : Une traversée de l’Arménie à pied, Potterée, Phare Papier (Histoires mayaques), 2012. Photos de XV et dessins de Julie Fouret.

15 euros, chez Tropismes ou Quartiers Latins (Bruxelles) ou sur commande : info@mayak.be

HR 

Un entretien avec Xavier dans l’émission de Radio Une « Le Monde est un Village » (Didier Mélon) sera programmé en janvier.

xavier-blog-1-6-10-2010-blog-150x112 dans connaitre le monde Dominos, le 6 octobre 2010




Soirée mayaque, 2, 100 Papiers

16122012

Soirée mayaque, 2, 100 Papiers dans Alice Bossut equilibriste-blog-300x200équilibristes et mondes, NATHALIE de VOOGHT, 2010.

Cela fait déjà un petit temps que je me dis que je dois écrire quelque chose à ce sujet. Mais cela ne sort pas vraiment… C’est au sujet de la présentation mayaque à 100 papiers, mais je crois que cela déborde bien de cela et touche à autre chose.

On m’avait plusieurs fois parlé de cette jeune librairie. Et j’ai téléphoné un après-midi pour proposer une rencontre mayaque. Un oui direct. Consultez le programme et vous pouvez prendre une date. Ce lieu est à vous, est-il écrit sur le site de la librairie… Il restait la date de la Saint-Nicolas, pas facile. Et puis à composer une soirée. Isaia Iannaccone, Sébastien Verleene, Maximilien Atangana ont répondu directement oui. Max pour une performance bénévole, « pour MaYaK ». J’invitais Madi Niekiema qui me proposait un peu plus tard de venir avec son n’goni (une sorte de luth de l’Afrique de l’Ouest)… J’invitais Jean-Pierre Dusoulier que j’avais failli rencontrer à l’époque du cabanon Paul André (toujours d’actualité), lui qui avait été un de ses grands amis. J’échangeais avec Jean-Pierre un peu accidentellement par les bonnes grâces de facebook et je me rendais compte que son engagement de toujours dans les campagnes et les villes en transition s’accordait à merveille avec le projet burkinabè de recherche-action autour de l’animation de villages et du développement endogène. Jean-Pierre allait venir et me proposait, lui qui est conteur et chanteur, d’apporter sa voix, sa contribution de lecteur à la soirée… Alors je commençais à imaginer une espèce de scénographie. Une suite de matières, des répons de musiciens et de lecteurs, placés parmi le public. Avec Xavier qui comme moi s’ennuie aux présentations littéraires, on se disait, il ne faut pas faire trop long, pas emmerder les gens… Les choses se mettaient spontanément en place, sans difficulté. La structure s’enrichissait de jour en jour, la structure dynamique de ce temps d’une soirée où un échange se ferait. Je pense toujours aux équilibristes que Nathalie de Vooght a dessinés il y a quelques temps pour MaYaK (toujours d’actualité). C’était une commande et Nathalie y avait répondu avec ce plaisir gratuit que les Mayaques partagent avec les enfants. Ces équilibres fragiles, ces projets de société où la générosité est au fondement.

Je repense à Madi Niekiema, le musicien qui veut d’abord développer une forme d’auto-suffisance un peu rémunératrice, chez lui au Burkina, pour jouir de son art de musicien sans dépendre de personne… On en parlait ce vendredi, avec le comédien danseur poète Maxime Guidot-Dejoux et lui. D’un jour à l’autre, des foyers d’énergie qui font croire à ces sociétés possibles ( ?) qui sont dans la devise de MaYaK. Ce texte est désordonné. Pas grave, ça arrive. Il essaie de faire sentir cette « puissance », au sens lawrencien du terme que j’ai ressentie chez ces personnes à la soirée et plus tard au gré des rencontres que notre initiative culturelle suscite. Puissance comme force intime juste qui émane du corps d’un homme quand il sent ce qu’il doit faire sur cette terre (c’est la conception de Lawrence)… Anouk Brouyère rencontrait Jean-Pierre Dusoulier à cette soirée, eux qui travaillent tous les deux au renouveau des campagnes… Laurence Warnier était là qui réagit si spontanément aux stimuli mayaques. Comme le compagnon des premiers temps, Jacques Faton… Et Alice Bossut qui la première me parla de cette librairie accueillante et courageuse et engagée… Qui diffusait MaYaK et qui dessine pour la revue-livre. Et le peintre écrivain Frédéric Dambreville qui est aussi lecteur de Lawrence et de Dhôtel, le philosophe des champignons indéterminables.

Oui bon, encore un texte triomphaliste. Non. La situation financière de l’assoc qui produit MaYaK est mauvaise mais le tissu est de plus en plus résistant, le réseau en rhizome comme le psalmodiait Maximilien, à cette soirée.

Eh bien, merci, merci, vraiment…

HR




Soirée maYaque – 100 papiers

16122012

Soirée maYaque – 100 papiers dans Afrique 100-papiers-72-blog-168x300

Présentation de la revue mayaque 6 qui est sortie il y a peu …

Madi Niekiema, Yingré, ou « racines » en burkinabè … comme les motifs sur l’instrument de musique de Madi, … et la librairie, aux fenêtres qui nous renvoient les reflets des branches extérieures, les arbres, oui, ces arbres, ces branches, ces racines, qui nous relient, qui nous animent, nous relient à l’extérieur, au monde, du local (la librairie) au monde que nous racontent tour à tour, les intervenants de cette soirée maYaque :

Isaia Iannaccone, Sébastien Verleene, Jah Mae Kân, Xavier Vanandruel, Madi Niekiema, Chef mayaque. Sinologie, histoire des sciences, poésie, histoire africaine, musique, chanson, cartographie, habitats groupés, permaculture, Chine, Burkina Faso, Mali, Aminata Traoré… Les matières du MaYaK6 et celles à venir…

Ces mains, celles de Jah Mae Kân et de Madi Niekiema, ces mains qui jouent en rythme, ces mains qui jouent dans cette librairie, qui jouent et rythment les entretiens des intervenants de cette soirée. Avec Jean-Pierre Dusoulier, (conteur), qui lit – dit – des extraits de la revue. Chacun donne, chacun partage, chacun témoigne d’une expérience vécue, ici ou là. Et cette librairie devient un espace – l’espace ? –… un (autre) monde se dessine, où l’homme pourra retrouver un sens, un juste milieu. Un équilibre entre l’Homme et son environnement, entre l’Homme et ce monde – et cet espace, où se reflète la vie des arbres, au-dehors.

Des racines de l’instrument de musique de Madi Niekiema, aux arbres à l’extérieur, qui se reflètent dans les fenêtres de la Librairie Cent papiers, s’écrit et se partage une (autre) histoire … une histoire de reliance à notre environnement, à la terre, aux arbres, une autre histoire qui se raconte – aussi – et qui nous invite à effeuiller – et feuilleter  –  la revue maYaque …

Anouk Brouyère

 

mains-blog-300x168 dans Alice Bossutmains-blog-2-300x168 dans Arménie

mains-blog-3-200x300 dans Burkina Faso Anouk Brouyère pour les photos. Les mains de Maximilien, Madi, Jean-Pierre, Isaia…

100-papiers-72-blog2-300x200 dans Cent Papiers




Brève rencontre : Pierre Rabhi

17102012

Brève rencontre : Pierre Rabhi dans agro-écologie pierre-rabhi-blog-21-150x119

Le vendredi 28 septembre, j’écoutais la conférence de Pierre Rabhi, à Bruxelles, au Théâtre Saint-Michel. Le parterre et les deux balcons étaient remplis de monde. J’étais au parterre, au seizième rang. J’avais une enveloppe avec un MaYaK, le document relatif au projet burkimayaque et une lettre (longue) que je lui avais écrite au matin, à la main. Une séance de dédicace était prévue et je voulais en profiter pour lui remettre ce courrier où je lui demandais notamment de participer au prochain MaYaK (« Dons, gratuités, échanges »).

Sa prise de parole fut sans surprise. Il suffit qu’il raconte brièvement son parcours et tout est dit. Au départ un constat : la planète se meurt, maltraitée depuis les années cinquante ; une réaction, une tentative de vivre autrement : l’agroécologie, pratique agricole et humaine, qui respecte la Terre nourricière et ses beautés quotidiennes. Une conduite de vie en accord avec ce respect : la sobriété heureuse (titre d’un de ses derniers livres). Issu d’une culture qui pense aux générations à venir, à l’héritage qu’on leur lègue, Pierre Rabhi a beaucoup voyagé en Afrique pour faire connaître cette agroécologie qui libère les petits agriculteurs de l’emprise des marchands d’engrais et de pesticide et les autonomise. Dans les années quatre-vingts, il diffusait l’agroécologie au Burkina Faso et cherchait avec les agriculteurs des solutions adaptées au Sahel pour lutter contre l’érosion des terres due aux fortes pluies et réduire les effets de la sécheresse en saison sèche. Vendredi, il évoquait Thomas Sankara qui l’avait encouragé ; l’un des seuls chefs d’état à avoir voulu diffuser cette agroécologie liée de près à une pensée de la décroissance… Il louait aussi les forces vives de la « société civile » qui réagissaient à la démence commerciale.

J’étais le troisième devant la table où Pierre Rabhi allait dédicacer ses livres. Je sortais de l’enveloppe L’offrande au crépuscule, superbe témoignage sur l’expérience burkinabè. Cet homme tout frêle derrière sa table, fatigué, que j’approchais pour la première fois, semblait heureusement étonné de retrouver ce livre peu connu, paru aux éditions L’Harmattan en 2001. Frêle, ce corps vulnérable détenant pourtant une riche expérience de résistance opiniâtre ; des décennies de travail apaisant et révolutionnaire pour valoriser une ruralité féconde et moderne. Le hall du théâtre était rempli de monde et de voix. Je lis Rabhi depuis 20 ans et alors je lui disais que j’avais rencontré en janvier dernier son ami Sylvain Korogo. Il me demandait de sa voix bienveillante couverte par le brouhaha de le saluer à mon retour là-bas, en janvier prochain.

Il passe maintenant une grande partie de sa vie à témoigner en public d’un lien avec la terre, si intime, dense et solitaire, actif et solidaire. Je lui remettais au cœur de la cohue cette lettre écrite depuis le calme de la potterée…

HR

Il parle du Burkina :

Du 28 au 30 septembre 2012, l’association « Émergences »  accueillait Jon Kabat-Zinn, Christophe André, Matthieu Ricard, Pierre Rabhi et Edel Maex pour son événement annuel. Trois jours durant se sont déclinés conférences et ateliers sur le thème « Se changer soi, changer le monde ». C’est dans ce cadre que j’ai pu entendre Pierre Rabhi. Merci à Émergences d’avoir permis de mettre en ligne un extrait de la conférence.

Pour plus de renseignements sur les activités de l’association : asbl Émergences, avenue Brugmann 317, 1180 Bruxelles. Et : www.emergences-asbl.org




Au Sénégal, Élodie Mopty

20092012

Au Sénégal, Élodie Mopty dans éditions Jacques Flament CIMG2224-blog-150x112 Photo : Élodie Mopty

Le 15 octobre aux éditions Jacques Flament (www.jacquesflament-editions.com), le livre (illustré) de notre amie et collaboratrice mayaque (voir M5), Élodie Mopty, sur son année au Sénégal… Élodie m’a proposé d’écrire comme un avant-propos. Le voici en primeur!

Je ne sais plus très bien quand j’ai rencontré Élodie Mopty. Un peu avant son séjour au Sénégal, je pense. Je pourrais lui demander. Mais je préfère rester dans cette juste indétermination. D’ailleurs j’ai aussi oublié les dates de ce séjour qu’elle décrit dans les pages qui suivent. Ce n’est pas grave. Il me semble simplement que ce voyage est très loin dans le passé. Mais pas dépassé, très actuel voire même intempestif comme écrivait Nietzsche, tant il remet en question celui qui le lit.

Je me souviens des mails d’Élodie. Elle envoyait ses impressions de séjour à ses amis. C’était long, interrogateur, intime et universel. Moi qui anime une revue-livre, MaYaK, célébrant la recherche action, j’étais admiratif… Je me disais : de ces messages amicaux, j’aimerais que la « littérature » fût constituée plus souvent… Des textes qui s’adresseraient aux amis lecteurs. À son retour, Élodie en a fait un recueil qu’elle m’a confié. Je lui ai proposé d’en publier un extrait dans le MaYaK5 (ce qui fut fait). Plus tard, elle a étudié un logiciel de mise en page, le gratuit Linux. Et elle a fait son livre dans un format carré, accompagné des photos qu’elle avait prises là-bas. Cet ouvrage est historique ; il n’en existe qu’un exemplaire au monde. Une amie graphiste pro était soufflée par la qualité de la mise en page… C’est Élodie Mopty.

Au fond, je commence  à comprendre : si la notion du temps s’évanouit quand je pense à l’écriture-vie d’Élodie, c’est parce qu’à nos rencontres périodiques, elle me parle de ses voyages et de ses expériences avec une telle densité que le présent se creuse très fort ou s’étire. Élodie est une jeune matriarche. Qui aurait 31 ans ? Mais elle doit bien tirer sur ses 567 ans, à l’heure actuelle ! Dans mon entourage, je ne connais personne qui donne à sa vie de nouvelles directions, aussi librement… Qui choisit de disposer de son temps, sans filet, sans nos assurances de toutes sortes. Personnellement, je ne lui reprocherai pas de ne pas cotiser pour sa pension !

Dès lors, avoir accès par des écrits à une telle vie qui s’autodétermine dans le moment avec autant de sagacité est très précieux pour chacun.

Au Sénégal, Élodie enseignait le français et l’espagnol dans une école pour footballeurs de haut niveau (qui deviennent dans leur carrière, souvent internationale, des ambassadeurs culturels). Elle vivait dans une famille, partageait son quotidien, communiquait en wolof et à ses heures de loisir, parcourait le pays en tous sens. Elle li(sai)t beaucoup, aussi. Et le récit est parcouru de citations de grands écrivains penseurs africains qui dialoguent avec ses interrogations à elle. Il faut peut-être préciser qu’Élodie a étudié entre autre la médiation culturelle et que le texte qui suit reflète une recherche de ce genre.

Depuis 2009 (j’ai vérifié : ce voyage au Sénégal, en fait, c’était hier…), Élodie est repartie plusieurs fois ménageant des pauses dans son activité d’hypnothérapeute. Je crois que ses amis lecteurs de mails ont été touchés surtout par son expérience de la Thaïlande et de la méditation bouddhiste… Un livre à venir…

HR

CIMG0732-blog-150x112 dans Élodie Mopty PICT6536fb-150x112 Photos : Élodie Mopty




Ludmila Krasnova à la librairie Quartiers latins

24012012

 

Ludmila Krasnova à la librairie Quartiers latins  ludmila-0102-112x150ludmila-0071-150x112

                                                                                                                                                                             

La terre a englouti la datcha d’été de la grand-mère de LudmilaMais sa ville de  Saratov est bien là encore, et la Volga dont  elle buvait avec son père l’«eau vivante».  A Bruxelles,  à elle et sa fille il ne reste, écrit-elle, que la langue russe. Et aussi des images, des images encore, de livres d’enfants dont elle s’aperçoit qu’elles l’ont profondément imprégnée. C’est de cela que nous entretient Ludmila Krasnova, artiste graveuse ,  qui a collaboré à  MaYaK (ses gravures habitent le numéro 3 de la revue). De ce théâtre vrai de l’enfance, fragile et éphémère, où prennent source pourtant l’imagination, et aussi le courage, de toute création.

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Ludmila Krasnova

Exposition jusqu’au 29 février à la librairie Quartiers latins, place des Martyrs à Bruxelles. Si le son n’est pas mis lors de votre visite, demandez qu’on le branche pour entendre Ludmila offrir  à sa petite fille des mots russes, quelques mots de français,  l’arche d’un son sur la corde d’un violon…

XavierVanandruel




Art et vie

26122011

Art et vie dans Anton Tchekhov phpThumb_generated_thumbnailjpg-150x88

Il y a peu de temps j’assistais au théâtre des Tanneurs à une représentation d’Ivanov Re/Mix, une adaptation moderne de la pièce Ivanov de Tchekhov. Musique live amplifiée, usage de la vidéo, distribution des rôles africano-asiatico-européenne. A un moment, des plus extraordinaires, les comédiens ouvraient vers une cour extérieure les portes du théâtre et allaient vers le dehors. Il neigeait. Et c’est aussi  comme si la pièce de Tchekhov accueillait le monde au présent. D’ailleurs les comédiens gardaient sur scène leur prénom, leur personnalité, leurs aspirations. La jeune femme noire invitée à une soirée d’anniversaire chez les Lebedev se révoltait contre le début de débauche où les autres semblaient se laisser aller: elle était sans doute comédienne mais ça, non, ça ne lui allait pas et elle le disait avec véhémence. La femme d’Ivanov refusait quant à elle de mourir après le 3e acte, comme l’a voulu Tchekhov, mais revenait au 5e et appelait à l’espoir. Le très jeune Melchior, que tous semblaient affectionner, s’était retiré en saluant car, même s’il n’y avait pas école le lendemain, un enfant a besoin de dormir la nuit.

Repensant à cette pièce, je m’en rappelais une autre: Versus, au théâtre Marni (voir un billet précédent de ce blog). Le comédien en scène revivait la découverte de la mort tragique de son père. Près de lui des musiciens, dont à la trompette Greg Houben, le fils de Steve – sa sonorité et son phrasé m’avaient fait songer au Miles Davis de la période Blue Note (mais oui).

Au repas partagé à l’occasion de l’enregistrement du CD pour le numéro 6 de MaYaK, Steve évoquait la cordialité de ses relations présentes avec son fils. La conversation tournait aussi autour du saxophoniste Stan Getz, créateur musical lumineux dans l’instant, mais à la personnalité privée tachée d’ombre. Steve répétait le pourquoi de ce don musical qu’il faisait à la revue: par sympathie pour le projet, par amitié. 

Ainsi, et peut-être parce que les temps sont à l’urgence, on voit des artistes ouvrir des portes de leur art vers la vie. « L’art est la preuve que la vie ne suffit pas », écrivait Cesare Pavese. Plus tard, il se suicida.  En ces temps difficiles, ne pourrait-on dire: aujourd’hui l’art recherche  la vie, comme la vie a besoin de l’art?

Comment mieux remercier Steve qu’en veillant à ce que MaYaK continue le projet d’offrir une culture vivifiante

Xavier Vanandruel

 

 




MaYaK session with Houben, Pirotton, Van Dongen

18122011

MaYaK session with Houben, Pirotton, Van Dongen dans Arne Van Dongen Room-Music-18-12-2011-044-ret1-blog-150x112

Le MaYaK6 se prépare. Des compositions de Steve Houben, Jacques Pirotton et Arne Van Dongen.

? Oui, de la musique pour MaYaK, un cd joint à la revue-livre.

Adhésion et générosité.

Room-Music-18-12-2011-039-ret1-blog1-150x108 Arne Van Dongen dans Jacques Pirotton  Room-Music-18-12-2011-029-blog2-150x112 Steve Houben dans jazz

Room-Music-18-12-2011-043-ret2-blog4-150x114 dans musique  Room-Music-18-12-2011-040-dét1-blog2-150x121 dans Steve Houben

Room-Music-18-12-2011-028-ret2-blog2-107x150  Room-Music-18-12-2011-020-blog2-112x150  enregistrement et Potterée du matin…

 Hugues Robaye

 

 







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